Horner étrille Rosberg, coupable d’avoir critiqué Verstappen

Alors que Nico Rosberg demande une sanction exemplaire, Christian Horner tourne la critique en dérision et protège Verstappen envers et contre tout

Christian Horner n’a guère goûté aux propos de Nico Rosberg lors du Grand Prix d’Espagne de Formule 1. L’ancien champion du monde, aujourd’hui consultant pour Sky Sports, a qualifié la manœuvre de Max Verstappen sur George Russell de « volontaire » et estimé qu’elle méritait un drapeau noir. Une réaction jugée « sensationnaliste » par le patron de Red Bull. Mais derrière cette pique, aucune remise en question sur le fond du problème.

La séquence a de quoi choquer. À Barcelone, Max Verstappen, sommé par son équipe de rendre une position à Russell après un dépassement litigieux, a brièvement levé le pied… avant de replanter sa Red Bull à l’intérieur du virage suivant. Résultat : contact entre les deux voitures et une pénalité de 10 secondes pour le Néerlandais, assortie de trois points sur sa Super Licence. Il n’est désormais qu’à un souffle d’une suspension automatique.

Mais c’est surtout la manière qui a interpellé. Rosberg a été catégorique en direct : « Il faut un drapeau noir. Il l’a percuté exprès, juste pour faire passer un message. C’est grave. »

Plutôt que d’engager un débat sur le comportement de son pilote, Horner s’est contenté de balayer la remarque d’un revers de la main : « Nico est toujours un peu théâtral dans ses commentaires. Je vais m’arrêter là. » Exit l’analyse, place au contre-feu médiatique.

Ce n’est pas la première fois que Verstappen dépasse la limite, parfois au sens propre. Ce n’est pas la première fois non plus que Red Bull referme aussitôt le couvercle, comme pour dire “Circulez, il n’y a rien à voir”. S’abstenir de reconnaître la moindre part de responsabilité — ou même d’évoquer un rappel à l’ordre en interne — revient pour l’écurie autrichienne à laisser entendre que ce type de manœuvre fait partie du « package Verstappen ». Un package qu’elle ne compte visiblement pas toucher.

Aussi brillant soit-il, un pilote ne peut pas se penser au-dessus des règles. Or aujourd’hui, tant que la FIA ne pose pas une limite claire — au-delà des pénalités symboliques — il est peu probable que les choses changent. L’histoire récente montre que Verstappen sait parfaitement jusqu’où il peut aller.

Avec 11 points sur 12 possibles, la situation de Verstappen est pourtant critique. Il devra garder un comportement irréprochable jusqu’à la mi-saison, sous peine de manquer une course — une première pour un pilote de tête depuis des années. Mais là encore, pas un mot d’alerte côté Red Bull. À croire que l’équipe espère que la tempête passera, comme tant d’autres avant.

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