Le N°2 de la FIA étrille Ben Sulayem et claque la porte

Robert Reid quitte son poste de vice-président de la FIA, évoquant une “érosion des principes” et une gouvernance qui ne correspond plus aux valeurs initiales

Robert Reid FIA

Nouveau coup dur pour la FIA. Robert Reid, vice-président en charge du sport, a annoncé ce jeudi sa démission avec un message particulièrement sévère, dénonçant une “rupture fondamentale des standards de gouvernance” au sein de l’instance dirigeante du sport automobile mondial.

Ancien copilote champion du monde et bras droit du président Mohammed Ben Sulayem depuis leur élection conjointe en 2021, le Britannique a décidé de jeter l’éponge, épuisé par un système qu’il estime vidé de ses principes.

“J’ai vu une érosion constante des valeurs que nous avions promis de défendre. Les décisions se prennent désormais à huis clos, en contournant les structures et les personnes que la FIA est censée représenter”, a-t-il dénoncé dans un communiqué publié sur X.

Une rupture ouverte avec Ben Sulayem

La presse britannique évoque une relation glaciale entre Reid et Ben Sulayem depuis plusieurs mois. Leur collaboration s’est progressivement tendue, jusqu’à déboucher sur un désaccord devenu irréconciliable. “J’avais accepté ce poste pour favoriser plus de transparence, une meilleure gouvernance et un leadership plus collaboratif. Ces principes sont désormais mis de côté. Rester aurait signifié compromettre ce en quoi je crois”, a-t-il expliqué.

Reid insiste : son départ n’est pas une affaire de politique interne, mais une question de valeurs personnelles. Une sortie qui sonne comme un avertissement fort envers la gestion actuelle de la FIA.

La démission de Robert Reid s’ajoute à une liste déjà longue de départs depuis l’arrivée de Ben Sulayem à la tête de la FIA. Steve Nielsen, directeur sportif, est parti en décembre dernier. Deborah Mayer, présidente de la commission féminine, a également quitté ses fonctions. Idem pour Tim Goss, directeur technique, et Natalie Robyn, ex-CEO de la FIA.

La FIA a aussi fait face à des remous en F1, avec le limogeage du directeur de course Niels Wittich et du commissaire principal Tim Mayer. Une instabilité qui alimente les critiques sur le climat interne au sein de l’organisation.

Ben Sulayem, élu en décembre 2021 pour succéder à Jean Todt, a dû composer avec de nombreuses polémiques. Son image est aujourd’hui écornée, et la grogne monte jusque dans le paddock. Selon plusieurs sources proches des pilotes, les récentes sanctions liées au langage sur la piste ont été jugées “ridicules” et disproportionnées.

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