Hamilton s’en prend directement à Ben Sulayem et la FIA

Lewis Hamilton a dénoncé le manque de transparence de la FIA et a clairement indiqué ne jamais avoir soutenu son président, Mohamed Ben Sulayem

Lewis Hamilton n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a donné son opinion sur la FIA et la F1. Le pilote Mercedes a ouvertement critiqué le manque de transparence et de responsabilisation au sein des dirigeants de la discipline.

S’exprimant avant le Grand Prix d’Australie, Hamilton a salué le courage de Susie Wolff, directrice générale du championnat féminin F1 Academy. Mme Wolff a porté plainte contre la FIA après une enquête éclair sur un potentiel conflit d’intérêts.

Pour rappel, Susie Wolff et son mari Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes, ont été mis en cause en décembre 2023. On les soupçonnait de partager des informations confidentielles internes à Formula One Management. Le couple Wolff a nié ces allégations et la FIA a rapidement classé l’affaire sans suite, sans explication sur les motifs de l’enquête, ses conclusions ou son raisonnement.

À Melbourne, après l’officialisation de la plainte de Susie Wolff, on a demandé à Hamilton si Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA depuis décembre 2021, était la bonne personne pour le poste et s’il bénéficiait du soutien du septuple champion du monde. Sa réponse a été sans équivoque : « Jamais il ne l’a eu ».

Le pilote britannique a poursuivi en dénonçant la gestion des problèmes internes par la Formule 1, jugeant qu’elle nuit à la réputation du sport. « Il y a un réel manque de responsabilisation ici, au sein de ce sport, au sein de la FIA », a-t-il déclaré. « Il se passe des choses en coulisses, il n’y a pas de transparence, il n’y a pas vraiment de responsabilisation, et nous en avons besoin. Les fans en ont besoin. Comment peut-on faire confiance à ce sport et à ce qui s’y passe si on n’a pas ça ? »

Susie Wolff a qualifié l’enquête dont elle a fait l’objet d’« insultante ». Elle dénonce un « comportement d’intimidation et de misogynie » avant d’indiquer son intention de se défendre vigoureusement.

« Je suis incroyablement fier de Susie », a ajouté Hamilton. « Je pense qu’elle est courageuse et qu’elle défend des valeurs formidables. C’est une leader et, dans un monde où les gens sont souvent réduits au silence, le fait qu’elle se batte envoie un message formidable. »

La décision de Susie Wolff de porter plainte au pénal met encore plus la pression sur la FIA. La fédération devra désormais rendre compte publiquement de ses agissements devant la justice française, et expliquer pourquoi une enquête a été ouverte.

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