Hill compare Verstappen à Satanas et se fait sèchement remballer

Comparé à Satanas pour son pilotage par Damon Hill, Max Verstappen reste impassible, assurant qu’il n’a rien à prouver après trois titres mondiaux

La dernière controverse autour de Max Verstappen fait encore couler beaucoup d’encre surtout surtout depuis que l’ancien champion du monde de Formule 1, Damon Hill, a comparé le pilote néerlandais au personnage de Satanas, célèbre pour ses manœuvres sournoises dans le dessin animé « Les Fous du volant« . Cette analogie, visant à critiquer la conduite de Verstappen, est survenue après les incidents qui ont marqué le Grand Prix de Mexico, où le pilote de Red Bull a écopé de deux pénalités totalisant 20 secondes pour des manœuvres jugées agressives à l’encontre de son rival, Lando Norris.

Hill, lui-même un vétéran de la F1 connu pour sa rivalité acharnée avec Michael Schumacher, n’a pas mâché ses mots en analysant le style de pilotage de Verstappen. « Le problème de Max, c’est qu’il refuse tout simplement de céder le moindre espace », a-t-il déclaré sur le podcast de Sky Sports F1. Hill a qualifié ces actions de « manœuvres de Satanas », notant que le champion en titre n’avait apparemment fait aucun effort pour éviter le contact avec Norris. Il a ajouté : « Max est brillant et possède un esprit compétitif incroyable, mais là, il s’est laissé emporter. »

Pour Hill, ce comportement démontre une tendance chez Verstappen à utiliser sa voiture comme un moyen de dissuasion, voire comme une « arme » pour garder ses rivaux à distance. Dans ses propos, l’ancien champion va jusqu’à affirmer que les règles sportives devraient empêcher les pilotes de « bloquer » la piste de cette manière, au risque de créer un climat de défiance. En effet, Hill suggère que Verstappen privilégie une approche qui frôle l’anti-jeu, illustrant une mentalité où le « tout pour la victoire » l’emporte sur le fairplay.

Face à ces accusations, Max Verstappen n’a pas tardé à répliquer lors d’une conférence de presse à Sao Paulo, avant le Grand Prix du Brésil. Fidèle à son style direct, le triple champion du monde a balayé les critiques de Hill en déclarant qu’il ne prêtait pas attention à « ces individus ». « Je fais simplement ce que j’ai à faire. Je suis triple champion du monde, je pense que je sais ce que je fais », a répondu Verstappen, qui a manifestement peu apprécié les propos de son aîné.

Lorsqu’on lui a demandé s’il envisageait de modifier son approche en réponse aux critiques, Verstappen a répondu avec une certaine lassitude : « J’ai entendu ça tout au long de ma carrière. C’est ma dixième saison en F1 ; je pense que je sais ce que je fais. » Le pilote néerlandais a ainsi exprimé sa confiance en son style de conduite, affirmant que son succès en piste parlait de lui-même, malgré les récentes pénalités reçues.

Sans se laisser emporter, Verstappen a également profité de l’occasion pour pointer du doigt une supposée inégalité dans les sanctions de la FIA. Après avoir écopé d’une peine de travaux d’intérêt général plus tôt dans la saison pour avoir utilisé un langage inapproprié, il s’est amusé de l’absence de réaction de la FIA après que Charles Leclerc a également utilisé un langage similaire lors d’une conférence de presse récente. « Certaines personnes sont tout simplement agaçantes, et je sais qui elles sont. Mais cela ne me perturbe pas », a-t-il glissé, suggérant qu’il ne se laissait pas influencer par ses détracteurs.

Si Verstappen est souvent sous le feu des critiques pour son agressivité en piste, il reste inflexible dans sa vision de la course. « Gagner ou perdre, c’est la course », a-t-il expliqué en minimisant la portée des pénalités qui l’ont rétrogradé à la sixième place à Mexico. La rivalité avec Norris, qui a déjà donné lieu à d’autres accrochages cette saison, témoigne d’un championnat où Verstappen entend préserver son autorité sans concessions. Pourtant, la perspective d’une intervention plus stricte de la FIA pourrait l’obliger à revoir ses méthodes.

Verstappen semble toutefois convaincu que ses actions sont justifiées, entouré, selon lui, de « personnes objectives » et à l’écart de ceux qui cherchent uniquement à semer la discorde. Il a affirmé qu’il faisait ses choix en fonction de son expérience et de son instinct, en se concentrant sur ses objectifs de victoire. Face aux appels de Hill pour un retour à des courses plus « propres », Verstappen montre qu’il n’est pas prêt à sacrifier son style combatif, un trait de caractère qui, pour le meilleur et pour le pire, continue de nourrir les débats dans le paddock.

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