Après une nouvelle contre-performance, Lewis Hamilton met en cause sa monoplace. Frédéric Vasseur lui répond sans détour.

Alors que Lewis Hamilton commence à prendre ses marques chez Ferrari, ses performances, en deçà des attentes, soulèvent déjà des tensions. Au Japon, le septuple champion du monde a de nouveau terminé loin des avant-postes, à la septième place, pendant que Charles Leclerc frôlait le podium. Pour expliquer cet écart, le Britannique a pointé du doigt un « léger déficit » entre les deux SF-25, suggérant un déséquilibre technique au sein même du garage. Mais du côté de Maranello, Fred Vasseur n’a pas tardé à réagir.
Trois courses, zéro podium et un abandon technique en Chine : le début de saison de Lewis Hamilton chez Ferrari ne fait pas (encore) rêver. À Suzuka, malgré un bon départ, l’Anglais s’est rapidement retrouvé isolé, incapable de suivre le rythme des leaders et nettement dominé par son coéquipier. L’écart final de treize secondes avec Leclerc en dit long sur les difficultés du pilote britannique à extraire la quintessence de la SF-25.
Interrogé après la course, Hamilton a laissé entendre que sa voiture n’était pas tout à fait au niveau de celle de son coéquipier. « Il y a eu un léger déficit entre les deux côtés du garage sur un élément de ma voiture », a-t-il déclaré, tout en précisant que l’équipe n’en avait pas encore identifié la cause exacte. Il espère que les évolutions à venir permettront de corriger ce déséquilibre et de combler l’écart avec Leclerc.
Parmi les hypothèses avancées : la fameuse hauteur de caisse, un élément devenu crucial dans l’ère de l’effet de sol. Ferrari a déjà dû relever ses voitures cette saison, notamment après la disqualification d’Hamilton en Chine pour usure excessive du patin. Un réglage plus haut permet d’éviter ce type de sanction, mais réduit drastiquement les performances aérodynamiques.
Vasseur nie tout traitement différencié
Face à ces allusions, Fred Vasseur n’a pas tardé à monter au créneau. Interrogé par Formula1.com, le patron de la Scuderia a balayé les spéculations autour d’un problème structurel sur la SF-25. « Nous voulons tous faire rouler les voitures plus basses, c’est vrai pour tout le monde. Mais il y a une limite : c’est le frottement et le règlement. »
Vasseur a rappelé que la recherche du bon réglage est une contrainte commune à toutes les écuries : « Ce n’est pas propre à Ferrari ou à cette saison. En 2023, Mercedes et nous avons été disqualifiés à Austin pour avoir tenté la même chose. »
S’il reconnaît que Ferrari n’a pas débuté la saison de la meilleure manière, Vasseur appelle à garder le cap : « C’est difficile, mais ce fut pareil l’an dernier. Nous avons progressé pas à pas, sans bouleversement. Il faudra de nouveau faire preuve de patience et de méthode. »
À ses yeux, les contre-performances ne sont pas liées à une seule cause mais à une somme de détails à peaufiner. « Il faut améliorer la driveabilité de la voiture, optimiser l’équilibre, et permettre aux pilotes de sortir le maximum du package. »
Après trois Grands Prix, Ferrari n’est que quatrième au classement constructeurs, et voit McLaren s’échapper en tête avec 111 points contre seulement 35. La tension est palpable, surtout avec un pilote comme Hamilton, peu habitué à patienter. Leclerc, de son côté, reste solide, mais les attentes autour de la Scuderia sont telles que le moindre faux pas fait du bruit.
À Sakhir, Ferrari pourrait introduire un nouveau plancher censé améliorer le comportement général de la SF-25. Suffisant pour calmer les doutes ? La réponse dès ce week-end au Grand Prix de Bahreïn.
Lewis n’a pas encore compris que Leclercq est français et Vasseur est français et que ce qui compte c’est que ce soit un français qui gagne et personne d’autre. Ils espèrent seulement que Lewis les aidera à les faire gagner. C’est la seule chose qui compte.
Mais oui bien sûr.
Et c’est parti pour les excuses à 2 balles…