Le septuple champion du monde de F1 n’a plus d’illusions sur 2025 et avoue songer à basculer sur 2026 : Ferrari est larguée, Leclerc le surclasse

Lewis Hamilton a livré ce qu’il a lui-même qualifié de « pire course de sa carrière » lors du Grand Prix d’Espagne de Formule 1. C’est une déclaration plutôt forte, révélatrice d’une saison 2025 qui vire au cauchemar pour le septuple champion du monde. Certes, il a terminé sixième — aidé par une pénalité infligée à Verstappen —, mais il a aussi été dépassé en piste par une Sauber en fin de course et complètement distancé par son coéquipier Charles Leclerc, dans tous les domaines.
Malgré une qualification encourageante (P5) et quelques signaux positifs sur un tour, la course du dimanche a, une fois de plus, montré les difficultés d’Hamilton à extraire le potentiel de la SF-25. Un constat qui le pousse désormais à envisager une décision radicale : faire une croix sur cette saison pour rediriger tous les efforts vers 2026. « On continue à travailler avec ce qu’on a, mais très bientôt, je vais demander qu’on se concentre entièrement sur l’an prochain », a-t-il confié selon Mirror Sport.
Le bilan est maigre. Une seule victoire et un podium en Sprint, et déjà 23 points de retard sur Leclerc. Ferrari, de son côté, est battue à plate couture par McLaren — près de 200 points d’écart — et n’a toujours pas remporté la moindre course en 2025. Là où l’on attendait une montée en puissance, la Scuderia montre un manque de réactivité technique et une voiture capricieuse, qui semble mal répondre aux attentes de son nouveau pilote vedette.
Les critiques commencent à se faire entendre. L’ancien pilote Johnny Herbert, désormais consultant, n’hésite pas à affirmer que Ferrari ferait mieux de concentrer ses ressources sur Leclerc, plus jeune, plus rapide et surtout mieux intégré à l’écosystème de l’écurie. Une perspective impensable il y a encore quelques mois, lorsque l’arrivée d’Hamilton en rouge avait déclenché un véritable engouement médiatique et populaire. Aujourd’hui, même ses plus fidèles partisans s’interrogent.
Mais au-delà des performances en piste, le problème semble aussi profondément culturel. Passer de Mercedes à Ferrari, ce n’est pas juste changer d’équipe. C’est entrer dans une nouvelle culture, adopter un nouveau langage, une nouvelle façon de travailler. Tout est différent : les ingénieurs, les méthodes, l’approche. À bientôt 40 ans, dans un paddock de plus en plus jeune et affûté, l’adaptation n’est pas automatique. « Cela fait un moment qu’on n’a pas eu d’évolution », confiait-il récemment. « On construit pour l’année prochaine. »
Le vrai défi, c’est le temps. Celui qui file. Celui dont on manque toujours. Celui qu’il faut pour construire une voiture compétitive dans un cycle de règlement qui s’achèvera en 2026. C’est là que Ferrari place désormais ses espoirs : tout miser sur la révolution technique à venir pour offrir à Hamilton une ultime chance de titre.