Hamilton réagit à ses nombreuses contre-performances du samedi

Chez Ferrari, Hamilton souffre face à Leclerc. À Bahreïn, l’écart se creuse, et les doutes grandissent autour du septuple champion du monde

Lewis Hamilton a rejoint Ferrari depuis le début de la saison mais ses performances sont comparables à ses prestations de la saison dernière chez Mercedes. Depuis de longs mois, les séances de qualifications se suivent et se ressemblent : à chaque fois, le septuple champion du monde se retrouve hors du coup. Et à Bahreïn, le scénario s’est répété.

Neuvième sur la grille. C’est là que Hamilton s’élancera pour le Grand Prix de Bahreïn. Une position qui n’étonne plus vraiment, tant les mauvaises surprises du samedi deviennent un triste rituel. « Ça arrive tous les samedis », a-t-il lâché, fataliste, au micro. Une phrase simple, presque résignée, mais lourde de sens. Car derrière l’homme le plus titré de l’ère moderne se cache désormais un pilote qui doute, et qui peine à retrouver le mode d’emploi du tour parfait.

Après l’échec en Q3, sa radio a grésillé d’un simple « Désolé, vraiment désolé ». Aucune excuse, aucun prétexte. Juste une confession directe : « Je ne fais pas le job. »

Difficile de faire plus honnête. Mais derrière cette franchise, c’est tout un malaise qui transparaît. Car cette fois, il n’y avait ni erreur stratégique, ni problème mécanique, ni pluie soudaine pour brouiller les cartes. Juste un manque de rythme pur, brutal, implacable.

Depuis plus d’un an, la tendance est claire : George Russell a dominé régulièrement les qualifs face à Hamilton. En 2024, le duel a tourné à l’avantage du cadet dans 19 séances sur 24. Et 2025 ne démarre pas mieux.

Le contraste avec Charles Leclerc, désormais à armes égales chez Ferrari, ne pardonne pas : plus de six dixièmes les séparaient en qualification à Bahreïn. Et cette fois, il n’est plus question de traitement différencié, de projet parallèle ou de désamour d’un ancien garage : tout le monde joue avec les mêmes cartes.

Cela rend la situation encore plus crue. Hamilton est là où il voulait être. L’environnement est neuf, les excuses ont disparu, mais les écarts restent. Et ça change tout dans la perception. Ce n’est plus une fin de cycle chez Mercedes qu’il faut analyser. C’est le début d’une nouvelle ère qui peine à démarrer. Car même dans un costume flambant neuf, le Britannique semble traîner ses démons du samedi.

Ferrari avait rêvé d’un duo qui claque. Pour l’instant, seul l’un des deux semble à la hauteur de cette promesse. Hamilton, lui, peine à exister face à un Leclerc plus incisif, plus connecté à la voiture, et manifestement plus rapide.

Ce qui brouille les pistes, c’est cette étincelle vue à Shanghai : une pole en sprint, un départ magistral, une victoire éclatante en format réduit. Comme une preuve que la magie n’a pas totalement disparu. Mais l’illusion n’a pas duré. Sur les formats classiques, quand la tension grimpe et que le chrono tranche, l’ancien roi du tour parfait n’arrive plus à retrouver son trône.

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