Alors que la saison s’achève, Ferrari ajuste son SF24 pour le circuit d’Abu Dhabi, ciblant la perfection pour défier McLaren jusqu’au dernier virage
Ferrari arrive à Abu Dhabi avec une ambition claire : tout tenter pour décrocher un titre Constructeurs encore à portée, malgré des chances minces. À 21 points de McLaren avant cette ultime manche, l’équipe italienne est prête à maximiser le potentiel de sa SF24, quitte à adopter une approche agressive et risquée dans sa configuration technique et stratégique.
Tout au long de la saison, la Ferrari SF24 a alterné entre promesses et déceptions. Si la monoplace a montré des améliorations notables, les gains espérés à la conception n’ont pas toujours été visibles en piste. Des problèmes d’adhérence et une fenêtre d’exploitation étroite ont freiné sa régularité, mais les dernières évolutions, notamment un nouveau fond plat, laissent entrevoir des résultats encourageants.
Le circuit de Yas Marina, mêlant longues lignes droites et virages techniques, mettra à l’épreuve la capacité de Ferrari à équilibrer appui aérodynamique et traction mécanique. Cette piste, qui a souvent révélé les limites de la Scuderia, pourrait toutefois convenir à la réactivité du train avant de la SF24, une qualité mise en avant cette année.
Pour maximiser ses chances, Ferrari optera probablement pour un package aérodynamique à appui moyen. L’objectif est d’assurer un bon équilibre entre vitesse de pointe et stabilité dans les virages. La gestion des températures des pneus sera également cruciale, notamment dans le dernier secteur, où la moindre dérive pourrait compromettre l’efficacité du train arrière.
En parallèle, des réglages plus souples pourraient être envisagés pour absorber les irrégularités du circuit et améliorer la motricité en sortie de virage. Une stratégie risquée mais nécessaire face à une McLaren qui mise sur des solutions plus rigides et un plancher très efficace.
Face à Ferrari, McLaren dispose d’un avantage psychologique et technique. Avec une MCL38 performante et des pilotes en confiance, l’équipe de Woking est en position de force. Cependant, les erreurs passées de McLaren, notamment en termes de stratégie, donnent à Ferrari une lueur d’espoir.
Un doublé Ferrari, combiné à des contre-performances des McLaren, pourrait renverser la vapeur. Mais l’histoire ne joue pas en faveur de la Scuderia : Ferrari n’a jamais remporté de Grand Prix à Abu Dhabi.
Frederic Vasseur, directeur de Ferrari, ne laisse pourtant rien au hasard. « Nous allons tout donner. Il n’est pas question de calculs, mais de performance pure », a-t-il affirmé, selon Scuderia Fans. Leclerc et Sainz, galvanisés par cette ultime bataille, savent que la moindre opportunité devra être exploitée.
Si le titre semble hors d’atteinte pour Ferrari, cette approche agressive pourrait servir un autre objectif : préparer 2025. Les récentes corrélations positives entre les simulations et la piste laissent espérer une base solide pour la prochaine saison. Le défi est immense, mais le potentiel de la SF24, enfin libéré, pourrait offrir une conclusion spectaculaire à une saison pleine de rebondissements.