Accusée de vouloir écarter Vasseur, Ferrari sort du silence et attaque la presse italienne, parlant d’allégations “sans fondement”.

Ferrari a choisi de sortir de sa réserve après la tempête médiatique qui concerne la gestion de l’équipe italienne. Agacée par certaines informations relayées notamment par Le Corriere della Sera, la direction de l’écurie a tenu à réagir avec fermeté. Elle dément catégoriquement toute remise en cause du rôle de Fred Vasseur.
Tout a commencé à Barcelone, où la rumeur d’un possible limogeage de Fred Vasseur a vite enflé. Les résultats seraient jugés insuffisants, et c’est dans ce contexte qu’un nom revient avec insistance : Antonello Coletta, actuel responsable du programme endurance de Ferrari. Certains médias italiens ont même relancé le vieux dossier Christian Horner à Maranello.
Mais Ferrari a décidé de couper court à ces spéculations. Contactée par plusieurs médias, la Scuderia parle de “pures inventions”, qualifiant les informations relayées de “pures inventions journalistiques”. Un démenti catégorique, qui en dit long sur l’agitation interne. Car si la riposte est ferme, elle trahit aussi une forme de fébrilité. Ferrari sait qu’en Formule 1, le silence alimente souvent les doutes — et que briser ce silence peut les confirmer. C’est un jeu perdant – perdant.
Il faut dire que cette saison 2025 est tout sauf satisfaisante. Ferrari reste la deuxième force du plateau derrière McLaren, mais l’écart au championnat est considérable : 197 points les séparent. Charles Leclerc assure des podiums, mais cela ne suffit pas à combler l’écart avec l’écurie britannique.
Des éclats ponctuels, comme à Monaco où Leclerc a frôlé la victoire, ou encore en Chine, avec un succès en Sprint signé Hamilton, laissent espérer des jours meilleurs. Mais le tableau d’ensemble reste désespérément terne. Hamilton fait régulièrement état de sa frustration : après la course de Barcelone, il confiait avoir vécu « le week-end le plus difficile » depuis son arrivée à Maranello.
Qu’Antonello Coletta soit une figure influente chez Ferrari, personne ne le conteste. Il a porté le programme endurance au sommet, notamment avec la victoire historique au Mans. Sa connaissance de la maison en fait un acteur apprécié. Mais, pour l’heure, rien ne laisse penser à une succession imminente. Lui-même garde le silence, signe d’une loyauté envers Vasseur.
Quant à Christian Horner, son nom revient régulièrement, alimenté par les incertitudes qui planent sur Red Bull. Interrogé à Barcelone sur un éventuel intérêt de Ferrari, le directeur britannique a été catégorique : « Je suis engagé à 100 % avec Red Bull ». Une déclaration qui clôt — temporairement — le sujet.
La saison est encore longue, mais les ingrédients d’un malaise sont bien là : un champion en quête de repères, un directeur d’équipe sous pression, une presse italienne toujours prompte à s’enflammer… et une écurie qui peine à retrouver son lustre. En attendant des résultats sur la piste, Ferrari tente de gagner la bataille de l’image.