« Une des pires courses de ma carrière » : Leclerc reconnaît son naufrage stratégique à Silverstone, Button enfonce le clou.

La performance de Charles Leclerc lors du Grand Prix de Grande-Bretagne a suscité une analyse sévère de la part de Jenson Button. Le champion du monde 2009 n’a pas commenté une simple erreur de jugement, mais a identifié ce qu’il perçoit comme une faiblesse récurrente du pilote Ferrari dans la gestion des courses aux conditions complexes.
Le point de départ de cette critique est le pari stratégique de Leclerc en tout début d’épreuve. Sur une piste séchante mais encore très piégeuse, il a été l’un des seuls pilotes de tête à chausser des pneus slicks dès la fin du tour de formation. La tentative s’est soldée par un échec cuisant, avec une voiture quasi incontrôlable et une 14e place finale, loin de son coéquipier Lewis Hamilton.
Jenson Button a exprimé son opinion de manière directe, selon l’Express UK : « Si vous avez une course piégeuse comme celle-ci, faites simplement l’inverse de ce que fait Charles Leclerc. » Le Britannique suggère un problème récurrent dans la prise de décision, tant du pilote que de son ingénieur, lorsque les conditions deviennent incertaines. « Ce n’est pas un domaine où il est bon », a-t-il ajouté, ce qui sous-entend qu’il s’agit d’un schéma qui se répète.
Cette analyse est d’autant plus marquante qu’elle est mise en perspective avec la prestation de Lewis Hamilton. Dans la même monoplace et les mêmes conditions, le septuple champion du monde a non seulement montré un rythme solide, mais s’est aussi illustré par sa maîtrise, notamment lors d’un dépassement sur deux voitures à l’extérieur au restart, une manœuvre saluée par Button.
Charles Leclerc a lui-même qualifié sa prestation de « l’une des courses les plus difficiles de sa carrière », reconnaissant un manque total de sensation avec la voiture. Il a avancé une hypothèse technique, évoquant les “réglages très extrêmes” pour expliquer ce déficit de performance. Leclerc a promis de passer au crible les données de Silverstone pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné.