Ben Sulayem n’a plus de rival pour sa réélection à la FIA

Ben Sulayem n’a plus de rival pour la présidence de la FIA : Carlos Sainz jette l’éponge, évoquant le Dakar et des conditions peu favorables à sa candidature.

La campagne pour la présidence de la FIA vient de perdre tout suspense puisque Carlos Sainz Sr., pressenti depuis plusieurs mois comme l’alternative crédible à Mohammed Ben Sulayem, a officiellement renoncé à se présenter.

Dans une lettre publiée ce mercredi, le double vainqueur du Dakar affirme avoir longuement évalué les implications d’une candidature mais que « les circonstances actuelles ne sont pas idéales », écrit-il, tout en évoquant sa volonté de rester fidèle à Ford et à son programme de préparation pour le Dakar. On peut cependant déduire de ses propos que l’Espagnol n’a pas envie de foncer dans un mur. Sainz n’écarte pas complètement de revenir à la charge dans le futur et se dit toujours animé par la volonté de faire évoluer l’institution qu’il souhaite réformer

Depuis plusieurs mois, le président sortant a méthodiquement consolidé son emprise sur l’institution. En plus d’un soutien public de 36 clubs membres de la FIA, Ben Sulayem a fait adopter, à la majorité absolue, plusieurs modifications statutaires. Ces changements – alignement des mandats, influence accrue sur le Sénat, date limite avancée pour les candidatures – ont été largement interprétés comme des moyens de verrouiller sa réélection.

Résultat des courses : à l’heure actuelle, aucun autre nom ne se détache pour s’opposer à lui, et sauf retournement spectaculaire, l’élection de décembre en Ouzbékistan ne sera qu’une formalité.

Depuis 2022, de nombreuses figures de l’organigramme de la FIA ont quitté le navire – ou ont été poussées vers la sortie. Parmi elles, Robert Reid, ancien vice-président démissionnaire, dont la prise de position publique contre Ben Sulayem a fait couler beaucoup d’encre. Quant à David Richards, autre nom évoqué en coulisses, il n’a pour l’instant laissé filtrer aucune intention.

La courte aventure politique de Carlos Sainz Sr. aura au moins eu le mérite de révéler les lignes de fracture. Celle d’un sport tiraillé entre ses ambitions modernes – de transparence, d’unité, de représentation – et un fonctionnement très verrouillé, où le rapport de force interne fait souvent loi.

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