Ben Sulayem : « Les pilotes n’ont pas à s’immiscer dans nos affaires. » Le président de la FIA répond sèchement aux critiques de la GPDA
Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, est sorti de son silence en réponse aux critiques des pilotes de F1. Visé ces dernières semaines par l’Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), qui avait dénoncé un ton condescendant et réclamé plus de transparence, notamment sur l’utilisation des amendes collectées, Ben Sulayem a opposé une fin de non-recevoir.
« Ce ne sont pas leurs affaires », a-t-il martelé dans une déclaration à Motorsport.com. Faisant preuve de fermeté, il a invité les pilotes à se concentrer sur leur métier : piloter. Selon lui, les finances de la FIA sont gérées en toute transparence et servent à soutenir le sport à ses bases, comme le karting. « L’an dernier, 10,3 millions d’euros ont été investis, et en 2024, ce sera plus encore. »
Face aux interrogations sur les récents départs, dont celui du directeur de course Niels Wittich avant même la fin de la saison, Ben Sulayem s’est refusé à tout commentaire détaillé. « Ce sont nos affaires. Nous agissons dans l’intérêt de la FIA, et personne n’a à s’en mêler. Ce qui compte, ce sont les résultats. » Une posture qui souligne sa volonté de préserver l’indépendance de l’institution face aux pressions extérieures.
Sur la gestion des changements au sein de la FIA, le président a balayé l’idée de consulter les pilotes, qu’il juge hors de leur champ de compétence. « Quand une équipe change quelque chose, viennent-ils nous en informer ? Non. Alors pourquoi devrions-nous le faire ? » .
Ben Sulayem n’a pas non plus manqué de répondre aux critiques des médias. « Je respecte la presse, mais ma responsabilité est envers nos membres et le sport. Je ne gouverne pas en fonction de ce qui est dit dans les journaux. » Élu pour redresser la FIA, il affirme être satisfait des résultats obtenus, notamment avec l’arrivée de près de 160 nouveaux collaborateurs en deux ans.
Loin de se laisser ébranler par les attaques, le président s’est montré optimiste quant à l’avenir de la FIA. « Je ne vois que du positif », a-t-il conclu, affirmant sa confiance dans la direction prise par son organisation. Une déclaration qui, si elle marque sa détermination, risque de ne pas apaiser les tensions avec les pilotes.