Alpine fait son mea-culpa sur l’accueil réservé à Doohan

Jack Doohan a reçu le soutien d’Alpine après son crash en Australie. Oakes reconnaît que l’équipe n’a pas facilité son arrivée et a nourri les rumeurs.

Le Grand Prix d’Australie de Formule 1 aura finalement tourné au cauchemar pour Jack Doohan. Après un départ plein d’espoir, le pilote australien a vu son rêve s’évaporer dès le premier tour, victime d’une adhérence précaire due à la piste mouillée. Une fin prématurée qui résume bien la malchance du rookie. Mais au-delà du résultat brut, c’est une prise de conscience au sein d’Alpine qui marque les esprits. Son patron, Oliver Oakes, a reconnu que l’équipe n’avait pas facilité son intégration en Formule 1, alimentant malgré elle une pression autour de son avenir.

Avant ce dimanche noir, Doohan avait pourtant plutôt convaincu les observateurs. Dès les essais libres, il avait surclassé Pierre Gasly, son coéquipier expérimenté, avant de lui tenir tête en qualifications. Des performances qui laissaient entrevoir un résultat solide… jusqu’à ce que la pluie s’en mêle.

Ce revers intervient dans un contexte de spéculations sur son avenir. L’ombre de Franco Colapinto plane sur son baquet, et les rumeurs n’ont cessé d’enfler ces dernières semaines. Face à cette pression médiatique, Oliver Oakes a tenu à prendre du recul et à reconnaître la part de responsabilité d’Alpine dans cette situation.

Dans une déclaration publiée sur Speedcafe, Oakes a reconnu que l’équipe avait contribué à l’instabilité autour de Doohan : « Je pense qu’il est juste de dire que nous avons causé une grande partie du bruit autour de lui. Nous ne l’avons pas mis dans les meilleures conditions. » En reconnaissant ouvertement les erreurs de communication d’Alpine, Oakes montre une volonté de mieux accompagner son jeune pilote.

Il rappelle toutefois que l’équipe doit avant tout penser à la performance globale et aux 900 employés qui comptent sur les bonnes décisions de la direction. Mais il admet aussi que l’agitation autour de Doohan a été en partie générée par des choix internes : « Tout ce bruit vient probablement de ce que nous avons fait. ».

Si son crash en course a terni son bilan du week-end, Oakes refuse de l’accabler. Il rappelle que sur les six rookies engagés cette saison, seuls deux ont vu l’arrivée en Australie. Une statistique qui replace son erreur dans un contexte plus large : « Ce n’était pas une faute de pilotage stupide. Il a simplement été surpris par les conditions, et il n’était pas le seul. »

Le patron d’Alpine insiste sur le fait que Doohan n’a pas démérité et qu’il est digne de poursuivre sur sa lancée. « De mon côté, c’est lui donner une tape dans le dos et lui dire ‘Allez, on repart pour le prochain week-end’. Il a fait un excellent travail, et il faut garder cette dynamique. » L’entente entre Doohan et Gasly est également mise en avant comme un point positif, un élément qui n’avait pas été aussi fluide chez Alpine ces dernières saisons.

Interrogé sur l’attitude de Doohan face aux rumeurs, Oakes se montre admiratif. Il estime que son pilote est suffisamment solide mentalement pour gérer la pression, sans avoir besoin d’être rassuré par son équipe : « Il sait comment fonctionne la F1 : il faut performer. C’est un jeune homme solide, rien ne semble l’affecter. »

Si son Grand Prix à domicile n’a pas été celui qu’il espérait, Doohan peut au moins compter sur un soutien plus affirmé de son équipe. Alpine, après avoir contribué à l’instabilité autour de son pilote, semble désormais prête à lui offrir un meilleur environnement pour progresser.

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