Avec James Allison qui a supervisé la conception de la W16, Mercedes espère avoir corrigé les défauts de ses précédentes monoplaces. Pari réussi ?
Après plusieurs saisons marquées par des performances en dents de scie, Mercedes espère enfin avoir trouvé la solution avec la W16. La nouvelle monoplace a effectué ses premiers tours de roue à Bahreïn ce mardi, lors d’un shakedown confié à George Russell. Si l’équipe reste prudente avant les essais officiels, l’influence de James Allison, de retour aux commandes du département technique, suscite des attentes.
Le shakedown de Bahreïn marque une étape importante pour Mercedes. Après une intersaison studieuse, la W16 a pris la piste pour la première fois, en même temps que la Red Bull RB21. L’objectif de cette journée était avant tout de vérifier les systèmes et la fiabilité, en prévision des essais de pré-saison qui débuteront dès mercredi.
Depuis l’introduction des règlements à effet de sol en 2022, Mercedes peine à retrouver sa domination d’antan. L’équipe n’a décroché que cinq victoires en trois saisons, un contraste frappant avec son hégémonie passée. L’an dernier, la W15 montrait des performances aléatoires, dépendantes des températures et du niveau d’appui requis par les circuits. Un problème que la W16 doit impérativement corriger.
Le retour de James Allison à la tête du département technique en 2023 avait suscité beaucoup d’espoirs. Son influence sur la conception de la W16 est indéniable, comme l’a souligné Toto Wolff : « Il a été très impliqué. Bien sûr, ce n’est jamais l’œuvre d’un seul homme, mais toute l’organisation a fait un immense travail pour comprendre nos faiblesses. Nous voulons prouver que nous avons compris. »
L’équipe a cherché à identifier les lacunes de ses précédentes monoplaces, et cette saison 2025, bien que la dernière sous cette réglementation, représente une opportunité de prouver que le travail de fond a porté ses fruits.
Cette saison marque aussi un tournant historique pour Mercedes, qui débute une nouvelle ère sans Lewis Hamilton. Après douze ans et six titres mondiaux avec l’écurie allemande, le Britannique s’est envolé vers Ferrari. Pour le remplacer, Mercedes a fait un pari audacieux en titularisant Andrea Kimi Antonelli, un jeune prodige présenté comme le « Verstappen de Mercedes ».
Antonelli pourrait même devenir le plus jeune vainqueur de l’histoire de la F1 s’il s’impose lors des trois premières courses. Pendant ce temps, George Russell espère enfin avoir une monoplace capable de tenir Red Bull et Max Verstappen en respect.
La réponse viendra rapidement. Après un shakedown prometteur, la véritable épreuve de vérité commencera avec les essais officiels de Bahreïn. Si la W16 parvient à corriger les défauts de ses prédécesseures, Mercedes pourrait redevenir un prétendant sérieux au championnat. Mais si les mêmes problèmes persistent, il faudra sans doute attendre 2026 et la nouvelle réglementation pour espérer un vrai renouveau.
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— Mercedes-AMG PETRONAS F1 Team (@MercedesAMGF1) February 25, 2025