Wolff hausse le ton et demande une vraie enquête contre Red Bull

Toto Wolff n’en démord pas : la FIA doit enquêter sur le dispositif utilisé par Red Bull, qualifié par Mercedes comme une violation des règles de la F1.

Le Grand Prix des États-Unis 2024 a été le théâtre de nouvelles tensions entre Mercedes et Red Bull, cette fois-ci autour d’un dispositif controversé utilisé par l’écurie autrichienne. Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, n’a pas mâché ses mots après la décision de la FIA de clore rapidement l’enquête sur le dispositif de Red Bull, qualifiant cette décision d’« outrageuse » et appelant à une véritable enquête.

Au cœur de la controverse se trouve un dispositif appelé « bib », que Red Bull pourrait avoir utilisé pour ajuster la hauteur de caisse de la RB20 entre les qualifications et la course, malgré les restrictions du Parc Fermé. Le système a été présenté en toute transparence aux ingénieurs de la FIA lors des essais libres du vendredi à Austin, après quoi Nikolas Tombazis, responsable des monoplaces à la FIA, a déclaré l’affaire « close ». Red Bull, fidèle à sa défense, a nié toute infraction et assuré que le dispositif respectait les règlements en vigueur.

Cependant, cette décision rapide de la FIA ne passe pas du tout du côté de Mercedes. Pour Toto Wolff, l’utilisation de ce système est un véritable affront aux règles qui gouvernent la Formule 1. « C’est tout simplement inacceptable. Comment peut-on concevoir une pièce avec deux positions différentes pour l’utiliser en course et en qualifications ? Ce genre de pratique n’a pas sa place en F1 », s’est insurgé Wolff après la course.

Outre Mercedes, d’autres acteurs du paddock, dont Zak Brown, directeur de McLaren, ont eux aussi exprimé leur désaccord face à l’existence de ce dispositif. Pour eux, ce type de composant pourrait potentiellement offrir un avantage significatif à Red Bull, surtout en matière de gestion de l’aérodynamisme. Brown a notamment soutenu les doutes émis par Wolff, estimant que cette affaire méritait une enquête approfondie de la part de la FIA.

Wolff, pour sa part, a laissé entendre que la question pourrait bien revenir sur le devant de la scène, malgré l’annonce de la FIA. « Même si Nikolas Tombazis a estimé que l’affaire était réglée, je suis convaincu que la FIA va finir par se demander comment nous en sommes arrivés là et s’il n’y a pas matière à rouvrir une enquête. » Cette déclaration montre bien que Mercedes n’a pas l’intention de laisser tomber cette affaire aussi facilement.

Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, n’a pas tardé à réagir face aux accusations venant de ses rivaux. Pour lui, tout ceci relève plus de la jalousie que d’un véritable souci de respect des règles. « Il y a beaucoup de plaintes de la part de nos concurrents, mais la vérité est que ce dispositif fait partie des composants en open source depuis trois ans. Il n’y a rien d’illégal dans ce que nous faisons, et la FIA a donné son feu vert. Ce n’est pas notre problème si certains dans le paddock préfèrent allumer des incendies ailleurs pour ne pas parler de leurs propres difficultés », a ironisé Horner.

À l’approche des dernières courses du championnat, la rivalité entre Red Bull et ses poursuivants, notamment Mercedes et McLaren, ne cesse de s’accentuer. Au-delà de cette affaire de « bib », les enjeux sont énormes pour toutes les équipes, que ce soit dans la course aux points ou la bataille technologique. Wolff et ses alliés espèrent ainsi obtenir des réponses plus claires et, éventuellement, une sanction contre Red Bull si des irrégularités étaient confirmées. En attendant, le paddock continue de bruisser de rumeurs et de spéculations, avec un championnat qui s’annonce plus tendu que jamais.

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