Les salariés de Viry ont enfin pu dialoguer avec Luca de Meo. Si les échanges sont positifs, le programme moteur F1 reste menacé.
Après des semaines de mobilisation intense, les salariés de Viry-Châtillon ont enfin eu l’opportunité de rencontrer Luca de Meo, PDG de Renault Group. Cette rencontre représente une étape importante dans le processus de négociation. Cependant, elle n’a pas encore permis de clarifier définitivement l’avenir du programme moteur F1 à Viry. Malgré tout, les discussions ont été qualifiées de « constructives » par les représentants du personnel, laissant entrevoir une possible avancée.
Dans leur communiqué, les représentants du personnel ont tenu à remercier la direction de Renault Group pour avoir accepté cet échange et pour la « qualité des débats » lors de l’entretien avec Luca de Meo. Les salariés ont pu présenter des propositions concrètes visant à maintenir l’activité liée au développement des moteurs F1 sur le site de Viry-Châtillon, un projet vital pour l’avenir du site et pour le maintien de l’expertise française dans ce domaine.
Bien que cette réunion ait permis d’instaurer un dialogue, la direction de Renault n’a pas encore pris de décision ferme concernant l’avenir du programme moteur. Selon le communiqué des représentants du personnel, la « menace d’un arrêt des développements moteur F1 en France reste d’actualité », ce qui inquiète les salariés et constitue un coup dur pour l’activité économique de la région.
Luca de Meo a pris en compte les éléments nouveaux présentés par les salariés, mais il n’a pas encore tranché sur la voie que prendra Renault pour l’avenir du programme F1. Le risque de perdre un savoir-faire unique en France persiste, alors même que l’industrie française, en pleine mutation, a besoin de maintenir ses compétences et d’encourager l’innovation.
Le maintien des activités de F1 à Viry est essentiel non seulement pour l’usine elle-même, mais aussi pour l’écosystème industriel français. Le projet de moteur F1 représente un point fort pour la réputation de Renault dans le sport automobile, et son abandon pourrait affaiblir cette image. La direction de Renault Group semble donc encore en pleine réflexion, et aucune décision n’est attendue avant la fin du mois.
Les salariés de Viry-Châtillon restent donc « mobilisés, déterminés et à l’écoute ». La rencontre avec de Meo, bien qu’importante, n’a pas encore suffi à apaiser les inquiétudes concernant l’avenir du site. Les représentants du personnel ont indiqué que la « préparation des actions à venir se poursuit », ce qui laisse entendre que la mobilisation des salariés est loin d’être terminée.
L’avenir de Viry-Châtillon, qui dépend de la stratégie de Renault pour la saison 2026 de F1, reste donc incertain. Le dialogue entre la direction et les salariés s’est ouvert, mais les enjeux économiques, sportifs et industriels continuent de peser lourdement sur cette décision. Une fois de plus, le spectre d’un abandon du projet moteur pèse sur l’ensemble des employés de Viry, qui luttent pour préserver leurs emplois et leur savoir-faire.
🚨Ceci est une exclusivité, le moteur 2026 en pleine accélération. #ViryOnTrack pic.twitter.com/lWmS74HulH
— La Voix De Viry (@LaVoixDeViry) September 20, 2024