Alpine décapitée après la démission du PDG de Renault De Meo

Le PDG de Renault quitte le navire : Alpine F1, déjà en crise sportive, perd son capitaine. Un changement qui fragilise tout le projet 2026

C’est une nouvelle qui a l’effet d’une bombe dans le paddock. L’annonce de la démission de Luca de Meo, le grand patron du groupe Renault, n’est pas qu’une simple information économique. Pour l’écurie Alpine F1, c’est un véritable séisme. En perdant son PDG, l’équipe d’Enstone perd surtout son plus grand défenseur, son architecte, et peut-être même sa raison de survivre.

Pour bien comprendre le choc, il faut se souvenir du rôle de Luca de Meo. C’est lui qui, avec sa stratégie « Renaulution », a voulu faire d’Alpine la vitrine sportive et glamour du groupe. Malgré les résultats dans l’ensemble décevants et les crises internes, il a toujours maintenu le cap, défendant bec et ongles l’engagement en Formule 1.

C’était son projet. C’est lui qui a décidé de renommer Renault en Alpine en 2021. C’est encore lui qui a validé le retour polémique de Flavio Briatore en 2024 pour tenter de sauver un navire qui prenait l’eau. C’est toujours lui qui a endossé la décision stratégique, et douloureuse, d’abandonner le moteur maison pour passer à un bloc Mercedes en 2026, ce qui condamne Viry-Châtillon. En bref, il était le bouclier politique et stratégique de l’équipe.

Le départ de De Meo, annoncé en plein Grand Prix du Canada, laisse un vide immense. En interne chez Renault, beaucoup voient la F1 comme un gouffre financier et non comme un investissement rentable. De Meo était le rempart qui bloquait ces critiques. Maintenant qu’il n’est plus là, la boîte de Pandore est ouverte.

La rumeur qui n’a jamais vraiment disparu – celle d’une vente de l’écurie Alpine – risque de revenir plus fort que jamais. Comment le successeur de De Meo défendra-t-il une équipe qui peine à marquer des points (seulement 11 en 10 courses cette saison) ? Les signaux sont au rouge, et la justification de l’investissement sera plus difficile que jamais.

Forcément, l’ambiance est lourde dans les usines d’Enstone en Angleterre. Les employés s’interrogent. Que va devenir le projet sans son garant ? Le controversé Briatore aura-t-il les mains encore plus libres pour décider de l’avenir ? Et surtout, comment espérer trouver de la stabilité dans une équipe qui a vu valser un nombre record de directeurs ces dernières années ?

Alpine entre dans une nouvelle zone de turbulences, et celle-ci pourrait être la plus violente. Le départ de Luca de Meo n’est pas qu’un simple changement de direction. C’est peut-être le premier acte d’une restructuration bien plus profonde, voire, pour les plus pessimistes, d’un adieu programmé à la Formule 1.

1 thought on “Alpine décapitée après la démission du PDG de Renault De Meo

  1. Bon article qui precise bien le contexte.
    De meo voulait (je le rappelle) faire d alpine, d une Ferrari à la Française, mais quid de cet argument sans son moteur Français… il a flingué ce qui restait de credible à cette ecurie.
    Aucun fan d Alpine ne supportera un autocollant posé sur une F1. Côté sportif c est la berezina et côté marketing ça ne doit pas volé haut non plus… vous voyez des vêtements Alpine dans les gradins ? déjà que le retour de Briatore était scandaleux, la perte de piastri et Alonso, ridicule… Que reste t il pour encore enfoncer le clou ?

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