Leclerc écope d’une sanction différente de Verstappen pour la même infraction

Charles Leclerc écope d’une amende pour un langage inapproprié, tandis que Max Verstappen devra faire des travaux d’intérêt général pour la même infraction

La FIA a une nouvelle fois montré que ses sanctions peuvent varier selon les circonstances, même pour des infractions similaires. Charles Leclerc, qui a laissé échapper un mot malheureux en conférence de presse à Mexico, a été convoqué par les commissaires et sanctionné d’une amende, une décision qui a immédiatement ravivé les débats sur la cohérence des pénalités.

Quelques semaines auparavant, Max Verstappen avait également enfreint les règles de la FIA en utilisant un langage similaire, jugé inapproprié, mais la sanction qui lui a été imposée diffère sensiblement de celle infligée à son collègue de Ferrari.

Lors de la conférence de presse à Mexico, Leclerc, visiblement sous le coup de l’adrénaline après une bataille serrée avec Lando Norris, a lâché une expression que la FIA juge grossière. Conscient de sa gaffe, le pilote monégasque a immédiatement tenté de rectifier le tir en s’excusant, ajoutant avec humour qu’il ne souhaitait pas « rejoindre Max », faisant référence à la récente sanction imposée à Verstappen pour les mêmes propos. Bien que les deux incidents semblent comparables, les commissaires ont décidé d’infliger une amende à Leclerc, fixée à 10.000 €, dont la moitié en sursis, tandis que Verstappen avait été sommé d’effectuer des travaux d’intérêt général pour la FIA.

Les commissaires se sont efforcés de justifier cette différence de traitement en mettant en avant certains éléments contextuels propres à l’incident de Leclerc. D’après la FIA, le mot employé par Leclerc n’était pas destiné à offenser ou cibler un individu ou un groupe. Il s’agissait plutôt d’un écart de langage spontané, dans le cadre d’une réponse sous l’émotion où Leclerc décrivait la difficulté de son dernier tour. De plus, l’attitude de Leclerc, immédiatement repentant, a également été prise en compte dans l’évaluation de la sanction. Les commissaires ont donc opté pour une amende, avec une partie en sursis, pour encourager le pilote à éviter de récidiver.

Cette distinction dans les sanctions a toutefois suscité des réactions mitigées, certains observateurs et fans dénonçant une application des règles trop flexible selon le pilote ou la circonstance. Pour rappel, la sanction infligée à Verstappen, visait à montrer que des propos jugés inappropriés pouvaient entraîner des conséquences publiques. Certains y voient cependant un signe d’incohérence de la part de la FIA, cette dernière ayant mis en avant le besoin d’un langage irréprochable en conférences de presse.

La FIA semble vouloir imposer des standards élevés en matière de comportement verbal lors de ses événements, poussée par l’introduction de l’article 12.2.1.k de son Code Sportif International. Ce règlement, englobant les comportements jugés « inappropriés », laisse cependant une grande marge d’interprétation aux commissaires, d’où les différences dans les décisions. Le débat qui entoure ces pénalités montre qu’une clarification des critères pourrait être nécessaire, afin d’éviter toute impression de favoritisme ou de subjectivité dans les décisions futures.



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