Leclerc doit-il en partie son podium de Djeddah à Hamilton ?

Leclerc est monté sur le podium en Arabie saoudite, aidé par un Hamilton stratège qui a su tenir Norris à distance au bon moment

À première vue, Charles Leclerc doit son podium en Arabie saoudite à une course solide, marquée par une gestion intelligente de ses pneus et une bonne régularité. Mais dans les coulisses de cette lutte acharnée, un autre acteur a lourdement pesé dans la balance : Lewis Hamilton. Non pas en signant une performance éclatante, mais en ralentissant la remontée d’un certain Lando Norris.

Le pilote McLaren, parti 10e sur la grille après une erreur en Q3, n’avait d’autre choix que de se mettre en mode attaque. Rapide et agressif, il se retrouvait dès le 12e tour derrière la Ferrari d’Hamilton. S’en est suivie une séquence digne d’un jeu d’échecs à 300 km/h.

Deux fois, Norris a dépassé Hamilton dans le dernier virage, grâce à l’avantage du DRS. Deux fois, Hamilton s’est laissé faire, pour mieux reprendre l’avantage sur la ligne droite suivante, bénéficiant à son tour de l’aspiration et du fameux dispositif d’ouverture de l’aileron arrière. Une manœuvre légale, parfaitement exécutée par le septuple champion du monde, mais terriblement frustrante pour son jeune compatriote.

Il faudra une troisième tentative à Norris pour comprendre le jeu et ajuster sa stratégie : cette fois, il attendra la ligne droite principale pour dépasser durablement la Ferrari n°44. Mais entre-temps, de précieuses secondes se sont envolées.

À l’arrivée, Norris échoue à un souffle du podium, précisément à 1,092 seconde de Leclerc. Et chez McLaren, on n’élude pas l’impact de ce duel. Andrea Stella, le directeur de l’équipe, l’a reconnu sans détour : « Quand les écarts sont aussi serrés, perdre du temps derrière Lewis a clairement pesé. Il a parfaitement géré la situation, comme il sait le faire. »

De son côté, Lando Norris n’a pas souhaité accuser qui que ce soit. Pour lui, le véritable problème réside dans une séance de qualifications ratée la veille. « Je pense que P4, c’est ce qu’on pouvait faire de mieux aujourd’hui. Le podium était proche, oui, mais je me suis compliqué la tâche dès samedi. »

Le Britannique préfère insister sur le fait que Leclerc a bien géré son premier relais, se laissant une meilleure marge en fin de course grâce à des pneus plus frais. Le Monégasque, de son côté, n’a pas eu à se soucier des manœuvres de Hamilton. Il a profité d’un bon rythme et d’un dimanche sans erreur pour s’offrir un podium mérité. Mais dans une course aussi tendue, chaque seconde compte. Et parfois, ces secondes se gagnent… ailleurs sur la piste.

Hamilton, en vétéran de la grille, a appliqué une méthode efficace, sans jamais sortir du cadre réglementaire. Il a ainsi offert – volontairement ou non – une aide précieuse à son coéquipier dans un contexte où Ferrari a besoin de chaque point.

Reviviez les moments forts de cette bataille ci-dessous !

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