Bortoleto a failli sortir son manager Alonso, qui s’en amuse

Fernando Alonso a frôlé la collision avec Gabriel Bortoleto, l’un de ses jeunes poulains. L’Espagnol choisit l’humour plutôt que la colère.

Le Grand Prix d’Arabie Saoudite a offert un moment cocasse entre deux hommes lié par un contrat. Gabriel Bortoleto, rookie chez Sauber, a failli percuter Fernando Alonso… qui n’est autre que son manager personnel via A14 Management. L’Espagnol a choisi de désamorcer la tension à sa manière : avec humour et une pointe de malice.

L’action s’est déroulée dans les tout premiers tours. Dans un peloton encore compact, Bortoleto — pris dans une bataille avec Liam Lawson — a légèrement forcé Alonso à s’écarter dans le virage 1, frôlant l’incident. Le pilote Aston Martin s’est retrouvé dangereusement proche du mur, sans contact, mais non sans frayeur.

Après la course, Alonso a rapidement réagi, sourire en coin : « On rentre ensemble… donc peut-être pas de dîner pour lui ce soir ! » Avant de reprendre un ton plus posé : « Il ne m’a pas vu. Il est sorti large, moi aussi. J’ai redonné la position aussitôt pour éviter une sanction. Mais au final, ça ne change rien : on est tous les deux dans une période compliquée. »

Car derrière la boutade, la frustration est bien réelle. Alonso a franchi la ligne à la 11e place, soit juste au pied des points — une position cruelle pour un pilote qui continue à donner tout ce qu’il a, malgré un matériel peu performant. « Que ce soit pour un podium ou une 14e place, je me bats toujours à 100 %. Chaque tour, c’est comme une qualif. C’est épuisant… mais c’est ma nature. »

Avec zéro point après cinq Grands Prix, l’Espagnol traverse un début de saison difficile, à l’image de son équipe. L’Aston Martin manque de rythme, souffre face aux McLaren, Red Bull et Ferrari, et peine même à contenir les Racing Bulls ou les Sauber.

Côté Bortoleto, la progression est lente mais régulière. Battu par Jack Doohan dans les derniers tours, le jeune Brésilien termine une nouvelle fois hors des points, mais engrange de l’expérience. Et même s’il reste discret au classement, son quasi-contact avec Alonso lui a valu un peu de lumière — l’ironie de la situation n’a échappé à personne.

Le principal intéressé semble prendre les choses avec recul. Managé par Alonso, Bortoleto bénéficie d’un mentor exigeant, mais aussi capable de relativiser. L’incident est clos, pas de tension dans l’avion du retour.


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