Anthony Hamilton, père de Lewis, va occuper un rôle officiel à la FIA pour encadrer les jeunes pilotes via un nouveau programme structuré

L’information a de quoi surprendre : Anthony Hamilton, père du septuple champion du monde de Formule 1, est pressenti pour occuper un rôle officiel au sein de la FIA dans les semaines à venir. Une nouvelle qui, au-delà du symbole, pourrait marquer un tournant dans la stratégie de développement des jeunes talents en F1.
Selon The Times, Anthony Hamilton travaille en coulisses avec la FIA depuis près d’un an et demi, aux côtés du président Mohammed Ben Sulayem. Sa mission : structurer un programme ambitieux, baptisé Young Driver Development Pathway, destiné à encadrer et protéger les pilotes en herbe.
Jusqu’ici impliqué de manière officieuse, Hamilton Sr devrait se voir confier une fonction officielle lors de la prochaine conférence de la FIA à Macao, où le projet sera lancé publiquement. Il y interviendra aux côtés de Ben Sulayem, confirmant ainsi sa position de figure centrale de cette initiative.
Anthony Hamilton n’a jamais vraiment quitté l’univers des paddocks. Son expérience dans l’accompagnement de son fils depuis les catégories de karting jusqu’aux sommets de la F1 lui confère une légitimité particulière pour comprendre les écueils rencontrés par les jeunes pilotes : pressions médiatiques, risques financiers, agents peu scrupuleux…
Sa volonté affichée est claire : « contribuer à protéger les jeunes pilotes et à développer le sport à la base », comme le résume The Times. Un engagement qui s’est récemment illustré à Melbourne, où il avait été aperçu en train de consoler Isack Hadjar après l’abandon du Français sur le tour de formation de son tout premier Grand Prix.
Ce rapprochement avec la FIA intervient dans un contexte politique tendu pour Ben Sulayem. Confronté à plusieurs démissions internes — dont celle de son vice-président Robert Reid — et en quête de soutien pour sa réélection à la fin de l’année, le président de la FIA semble vouloir s’entourer de personnalités respectées du paddock.
Mais ce choix n’est pas anodin : Lewis Hamilton lui-même entretient des relations compliquées avec Ben Sulayem. En 2024, le pilote Mercedes l’avait publiquement critiqué pour avoir comparé les pilotes qui jurent à la radio à des « rappeurs », dénonçant des propos « à connotation raciale ».
Difficile donc de ne pas voir dans cette nomination une tentative pour Ben Sulayem de regagner du crédit auprès de la communauté des pilotes. « Cela pourrait apparaître comme une manière de dire : regardez, j’ai le soutien d’un Hamilton », souligne un observateur.
Aucun conflit d’intérêt avec Lewis Hamilton
Pour éviter toute polémique, Anthony Hamilton n’est plus impliqué dans la gestion de carrière de son fils. Depuis plusieurs années, Lewis pilote en toute indépendance, ce qui exclut toute accusation de favoritisme ou de conflit d’intérêt direct.
La future fonction d’Anthony Hamilton ne devrait donc avoir aucune influence sur le traitement de Ferrari ou de Lewis lui-même. Reste à voir si ce retour inattendu d’un « Hamilton » dans les coulisses de la FIA suscitera l’adhésion ou alimentera les débats.