Hamilton sera-t-il invincible avec Ferrari dès 2025 ?

Ferrari mise tout sur 2025 pour offrir un dernier titre à Hamilton. Mais face à Verstappen et aux incertitudes techniques, l’objectif s’annonce complexe

L’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari en 2025 suscite autant d’enthousiasme que d’interrogations. Alors que le Britannique vise un huitième titre mondial, une question persiste : la Scuderia peut-elle lui offrir une monoplace capable de dominer Max Verstappen et Red Bull ? Juan Pablo Montoya, ancien pilote de F1, a lancé un pavé dans la mare en affirmant qu’un Hamilton bien équipé serait « imbattable, même pour Verstappen ». Mais entre les doutes sur la motivation du champion et les choix stratégiques de Ferrari, le chemin vers la gloire s’annonce semé d’embûches.

À 40 ans, Hamilton arrive chez Ferrari après une saison 2024 décevante chez Mercedes, où il a terminé 6e du championnat, devancé 19 fois sur 24 en qualifications par George Russell. Pour Montoya, ces résultats ne reflètent pas un déclin, mais plutôt l’incapacité de Mercedes à fournir une voiture compétitive. « Ce qui est arrivé à Hamilton est identique à Alonso : ils ont toujours leur talent, mais sans voiture gagnante, ils ne brillent pas », explique-t-il.

La comparaison avec Fernando Alonso est éclairante : comme l’Espagnol, Hamilton pourrait retrouver son niveau légendaire… si la SF-25 est à la hauteur. Or, Ferrari a montré des progrès en 2024, terminant à seulement 14 points de McLaren au championnat constructeurs. Une dynamique qui nourrit l’espoir, mais exige aussi des choix risqués.

La saison 2025 s’inscrit dans l’ombre d’un bouleversement majeur : les nouvelles réglementations techniques de 2026, qui redistribueront les cartes. Certaines équipes, comme Mercedes ou McLaren, pourraient limiter leurs investissements cette année pour se concentrer sur l’ère post-2026. Pas Ferrari. « La Scuderia met tous ses œufs dans le panier 2025 », souligne Montoya. Un pari audacieux, motivé par une soif de titre constructeur absent depuis 2008, mais qui pourrait handicaper leur préparation future.

Pour Hamilton, cela signifie bénéficier d’une équipe entièrement mobilisée, avec des développements agressifs sur la SF-25. Mais cela implique aussi de rivaliser avec Charles Leclerc, spécialiste des qualifications et déterminé à prouver qu’il reste le leader de l’écurie. Un duel interne qui pourrait autant stimuler le Britannique… que le démobiliser.

Côté concurrence, Max Verstappen reste l’homme à battre. Red Bull, bien que moins dominante qu’en 2023, conserve une base compétitive, et le Néerlandais vise un cinquième titre consécutif. Cependant, l’équipe autrichienne semble déjà tournée vers 2026, laissant entrevoir une opportunité pour Ferrari de saisir la couronne.

Dans ce contexte, la réussite de Hamilton dépendra de trois facteurs :

  • La réactivité technique de Ferrari : La SF-25 devra corriger les faiblesses en qualification et en gestion des pneus, points noirs de 2024.
  • L’alchimie avec Leclerc : Une rivalité interne mal gérée pourrait nuire à la cohésion d’équipe.
  • La motivation du septuple champion : À 40 ans, Hamilton devra prouver que son passage chez Ferrari n’est pas un adieu en forme de symbole, mais une véritable quête de légende.

Si Montoya a raison, 2025 pourrait offrir un duel épique entre un Hamilton revigoré et un Verstappen intraitable. Mais l’équation est complexe : même avec une Ferrari performante, le Britannique devra surmonter l’adaptation à une nouvelle culture d’équipe, un calendrier chargé, et la pression de devenir le premier pilote depuis Juan Manuel Fangio à remporter un titre avec trois écuries différentes.

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