Hamilton dévasté après sa P18 en qualification sprint à Spa

Lewis Hamilton éliminé en SQ1 à Spa : une sortie de piste à la chicane l’a relégué 18e, loin des espoirs de Ferrari après les évolutions

Lewis Hamilton a vécu l’un de ses pires vendredis de la saison. Éliminé dès la SQ1 du format sprint à Spa, le pilote Ferrari a quitté la séance « extrêmement frustré », selon ses propres mots. Une contre-performance d’autant plus douloureuse que l’équipe comptait sur des évolutions techniques inédites.

Dès son premier tour lancé, Hamilton a perdu l’arrière à l’entrée de Stavelot. Résultat : un chrono trop lent pour s’assurer une place dans le top 15. Lors de sa deuxième tentative, il a bloqué les roues arrière dans la chicane de l’Arrêt du Bus, provoquant un tête-à-queue qui l’a définitivement écarté. À l’issue de la séance, l’addition est salée : 18e sur la grille du sprint.

Interrogé par les journalistes, Hamilton, visage défait, a répondu avec un ton glacial :
« J’ai fait un tête-à-queue. »
À la question sur un éventuel blocage de l’arrière :
— « Mhm. C’est la première fois, je crois, de toute ma carrière. »
Et sur l’état de la voiture :
— « Pas top. Vraiment pas top. Y’a pas grand-chose à dire. »

Même lorsqu’on lui demande si les nouvelles suspensions améliorent la maniabilité de la SF-25, le septuple champion secoue simplement la tête.

Ce week-end belge représentait une étape importante pour Ferrari. L’écurie a introduit de nouveaux éléments de suspension censés résoudre les problèmes de comportement de la SF-25, notamment à basse vitesse. Mais avec un format sprint, difficile d’en mesurer les effets.

Les deux pilotes avaient pu brièvement essayer l’évolution lors d’un tournage à Mugello. Mais ces journées ne permettent pas de tester réellement les performances, les données étaient donc limitées.

Depuis leur double disqualification en Chine, Ferrari a relevé la garde au sol pour éviter une nouvelle déconvenue liée à l’usure du fond plat. Un changement qui, jusque-là, n’a pas provoqué d’autres exclusions — mais a clairement détérioré l’équilibre de la voiture.

Que s’est-il passé ?

En y regardant de plus près, on peut se demander si la faute revient entièrement au pilote. Sur Sky Sports F1, Anthony Davidson a analysé l’incident en mettant pointant un blocage des roues arrière. D’après lui, c’est un enchaînement d’éléments — freinage intense, transfert de masse, rétrogradations agressives et instabilité passagère du train arrière — qui aurait piégé Hamilton. « Le jeu dans la boîte de vitesses, combiné aux irrégularités de la piste et au transfert de charge, a probablement tout déclenché », a-t-il expliqué sur le SkyPad.

Davidson est même allé plus loin : « Ces monoplaces sont de véritables ordinateurs roulants. Il est extrêmement rare qu’un pilote perde l’arrière de cette manière, à moins de vraiment commettre une erreur grossière. » Hamilton, visiblement touché à chaud, s’est d’abord attribué la responsabilité, évoquant un scénario inédit pour lui. Mais selon Davidson, son analyse pourrait changer une fois les données techniques examinées. Naomi Schiff partage ce point de vue et rappelle qu’au sein de la Scuderia Ferrari, on évite soigneusement de désigner un responsable. Lewis, fidèle à ses principes, n’est pas du genre à briser l’unité de son équipe.

Leclerc sauve les meubles, Hamilton garde de l’espoir pour samedi

Malgré les difficultés, Charles Leclerc a tiré parti du nouveau package technique avec une 4e place en SQ3. Pour Hamilton, en revanche, le sprint s’annonce compliqué : seuls les huit premiers marquent des points.

Un brin d’espoir subsiste pour le dimanche, avec une nouvelle séance de qualifications. À condition que le comportement de la SF-25 s’améliore et que le Britannique retrouve un minimum de confiance.

En fin d’interview, Hamilton tente de se projeter :
« Demain est un autre jour, donc on va essayer de… »
Il s’interrompt, baisse les yeux. Puis conclut dans un soupir :
« Évidemment je suis extrêmement frustré… Beaucoup de travail a été fait, et se retrouver là, c’est pas terrible. J’espère que demain ira mieux. »

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