Hadjar brave la douleur pour signer une performance remarquable à Suzuka

Victime d’un harnais trop serré, Isack Hadjar a souffert en qualifs à Suzuka, mais a trouvé les ressources pour signer une étonnante 7e place sur la grille.

Un top 10 à Suzuka peut sembler anodin pour un pilote en pleine ascension. Mais pour Isack Hadjar, cette place a une toute autre signification. À seulement 20 ans, propulsé récemment chez Racing Bulls, le Français a dû surmonter une gêne physique inattendue, qui aurait pu compromettre sa séance qualificative… et pourtant, il a brillamment répondu présent.

Dès les premiers instants de Q1, Hadjar a signalé à son équipe qu’il ressentait un malaise dans la voiture. Les images captées en direct montraient son inconfort évident, tandis que les échanges radio confirmaient un vrai souci. Ce n’est qu’après la séance qu’on a compris ce qui s’était réellement passé : un harnais trop serré, qui le comprimait fortement à chaque freinage, au point de rendre sa respiration difficile.

« C’était un enfer, vraiment », a-t-il expliqué à la télévision britannique. « J’ai failli perdre la voiture au virage 3. J’étais tendu, je ne respirais plus normalement, j’ai même cru que je n’allais pas sortir de Q1. »

Mais Hadjar n’a pas lâché. Un rapide passage aux stands lui a permis d’ajuster son harnais et de souffler quelques instants. Et malgré une douleur toujours présente, il est reparti en piste avec détermination. Son premier objectif : accéder à Q2. Une fois ce cap franchi, tour après tour, il s’est senti plus à l’aise. Les réglages ont été affinés, et Hadjar a progressivement repris le contrôle de la situation.

Puis vint Q3, où il a sorti le tour parfait : précis, agressif, sans bavure. Résultat : une impressionnante 7e place sur la grille, devant Hamilton, Tsunoda… et surtout son coéquipier Liam Lawson.

Pour un rookie, une telle performance à Suzuka, surtout dans ces conditions, a de quoi marquer les esprits. À sa descente de voiture, Hadjar affichait un mélange de fatigue et de satisfaction.

« Franchement, je suis content de moi », a-t-il soufflé. « J’ai tout donné dans ce dernier tour. Je ne pouvais pas aller plus vite. C’est le genre de moment où tu lâches tout ce qu’il te reste. »

Au-delà du chrono, c’est sa capacité à garder la tête froide dans l’adversité qui impressionne. Hadjar n’a pas seulement été rapide : il a montré de la résilience, un calme impressionnant pour son âge, et une faculté à rebondir quand tout semblait lui échapper. À Suzuka, il a passé un cap. La route est encore longue, mais il a déjà prouvé une chose essentielle : il sait livrer quand les circonstances se compliquent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *