Ecclestone attribue les titres d’Hamilton au manque de rivalité

Bernie Ecclestone estime que Lewis Hamilton a dominé la F1 à une époque où la concurrence était trop faible pour vraiment juger sa valeur.

Fidèle à son habitude, Bernie Ecclestone a livré une opinion tranchée lors de son passage dans le paddock de Spielberg, remettant en perspective la valeur des sept titres mondiaux de Lewis Hamilton. Selon l’ancien gestionnaire de la Formule 1, la période de domination du pilote britannique s’est déroulée dans une ère de compétition moins relevée.

Interrogé sur les chances de Lewis Hamilton de remporter un huitième titre avec Ferrari, Ecclestone a été directement répondu “non”, estimant que le pilote avait bénéficié de circonstances exceptionnelles par le passé. « Il a eu la chance d’être au bon endroit, au bon moment. À l’époque, la concurrence n’était pas aussi intense qu’aujourd’hui », a-t-il affirmé, selon Crash.net. Sa critique cible implicitement la supériorité technique de Mercedes durant l’ère hybride de 2014 à 2020, période durant laquelle Hamilton a remporté six de ses sept championnats.

Les difficultés actuelles de Hamilton chez Ferrari – où il n’a pas encore atteint le podium et est souvent devancé par son coéquipier Charles Leclerc – donnent à Ecclestone des arguments pour renforcer sa prise de position.

Ce n’est pas la première fois que le milliardaire émet de telles critiques envers le septuple champion du monde. Bernie Ecclestone a par le passé régulièrement commenté le parcours de Lewis Hamilton, parfois de manière acerbe sur des sujets extra-sportifs. Cependant, cette nouvelle sortie se distingue car elle vise directement la légitimité de l’un des palmarès les plus importants de l’histoire de la discipline.

Ecclestone omet cependant de mentionner la lutte interne intense d’Hamilton avec son coéquipier Nico Rosberg, qui est parvenu à le battre pour le titre en 2016 au terme d’une saison psychologiquement éprouvante. Elle minimise également les batailles menées contre la Ferrari de Sebastian Vettel en 2017 et 2018, deux saisons où l’écurie italienne disposait d’une monoplace capable de rivaliser sur de nombreux circuits.