Isack Hadjar grimpe en F1, rejoignant Yuki Tsunoda chez Racing Bulls. Le Japonais, malgré son expérience, voit encore sa progression freinée
La promotion d’Isack Hadjar en Formule 1 marque une nouvelle étape dans l’histoire du programme Red Bull Junior. Après une saison 2024 impressionnante en Formule 2, où le Français a décroché le titre de vice-champion malgré un final dramatique à Abu Dhabi, Hadjar a été sélectionné pour rejoindre l’écurie Racing Bulls en 2025. Il fera équipe avec Yuki Tsunoda, mais ce dernier pourrait bien avoir des raisons de se sentir snobé.
À seulement 20 ans, Isack Hadjar symbolise la nouvelle génération de pilotes que Red Bull cherche à développer. Son parcours, des karts aux monoplaces, reflète une progression méthodique et des performances solides, culminant avec sa sélection en F1. Son arrivée chez Racing Bulls, officialisée après la décision de Red Bull de promouvoir Liam Lawson dans l’équipe principale aux côtés de Max Verstappen, semble toutefois marquer un tournant dans la stratégie de l’écurie autrichienne : privilégier des talents considérés comme ayant une plus grande marge de progression.
Helmut Marko, conseiller emblématique de Red Bull, a expliqué que le choix de Lawson plutôt que de Tsunoda repose sur des analyses comparatives précises. Selon lui, Lawson aurait démontré un potentiel de développement supérieur, notamment grâce à une mentalité jugée plus forte et des performances en course légèrement meilleures malgré une expérience limitée en F1.
Yuki Tsunoda, de son côté, entamera en 2025 sa cinquième saison chez Racing Bulls. Bien qu’il ait battu Lawson dans leurs confrontations directes en fin de saison 2024, ses efforts n’ont pas suffi à convaincre Red Bull de lui offrir une promotion. Christian Horner, directeur de l’équipe, a même reconnu que maintenir Tsunoda dans une écurie secondaire pendant cinq ans n’était pas une bonne idée.
Malgré cette situation, Tsunoda semble avoir pris la nouvelle avec sérénité. Toutefois, son avenir au sein de l’écosystème Red Bull reste incertain. Si une place dans l’équipe principale ne se libère pas rapidement, le Japonais pourrait être amené à explorer d’autres options. Des rumeurs le lient déjà à des projets tels que Cadillac en 2026, voire à une possible opportunité chez Alpine, où il pourrait retrouver son copain Pierre Gasly.
Avec l’arrivée d’Isack Hadjar, Racing Bulls se dote d’un duo mêlant jeunesse et expérience. Le Team Principal Laurent Mekies a salué cette combinaison comme un atout stratégique pour l’équipe. Il a décrit Tsunoda comme un pilier capable de guider Hadjar dans sa transition vers l’élite, tout en apportant une stabilité essentielle à une écurie en quête de résultats.
Cependant, la dynamique pourrait être plus complexe qu’elle n’y paraît. Si Hadjar arrive dans un rôle de novice prêt à apprendre, Tsunoda devra jongler entre son rôle de mentor et ses propres ambitions, alors même qu’il cherche encore à prouver sa légitimité pour une promotion au sein de Red Bull.
Le cas d’Isack Hadjar illustre une fois de plus la dureté du programme de développement des jeunes talents de Red Bull. Chaque pilote doit se montrer irréprochable pour mériter une chance en F1, et même cela ne garantit pas toujours un avenir à long terme.
Pour Tsunoda, l’heure est à la réflexion : continuer à exceller chez Racing Bulls pourrait encore lui offrir une opportunité, mais l’arrivée de Hadjar et la montée en puissance de Lawson montrent que le Japonais devra se battre sur tous les fronts pour éviter de voir son étoile pâlir dans l’univers impitoyable de la F1.
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