Dans certains cas, la FIA pourra imposer la grille de départ

La F1 change les règles : si la qualification ne peut avoir lieu, la grille sera fixée selon le championnat… ou à la discrétion des commissaires

Comment le chaos du Grand Prix du Brésil 2024 a inspiré une réforme majeure des règles en Formule 1

A quelques semaines du lancement de la saison 2025 de Formule 1 à Melbourne, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a officialisé plusieurs modifications réglementaires. Parmi elles, une mesure inédite : les commissaires de course pourront désormais déterminer intégralement la grille de départ en cas de conditions exceptionnelles. Une décision qui trouve ses racines dans l’épisode chaotique du Grand Prix du Brésil 2024, où intempéries et controverses avaient plongé les qualifications dans le désordre.

Tout commence sous des trombes d’eau à Interlagos. Les qualifications, reportées au dimanche matin en raison de la pluie, tournent au fiasco. Les drapeaux rouges s’enchaînent après les accidents de Lance Stroll (Aston Martin), Alex Albon (Williams) et Carlos Sainz (Ferrari), mais leur déclenchement tardif — jusqu’à 90 secondes après certains incidents — provoque des inégalités criantes. Max Verstappen (Red Bull), alors en lutte pour le titre, est éliminé en Q2 à cause du timing controversé d’un drapeau rouge, le reléguant en 17ᵉ position sur la grille. Un scénario que la FIA souhaite désormais éviter.

Dorénavant, si les qualifications (ou les essais sprint) ne peuvent se tenir — en raison de conditions météo extrêmes ou d’incidents graves —, la grille sera établie selon le classement du championnat pilotes en cours. Cette logique, déjà utilisée partiellement par le passé, devient la règle officielle. Cependant, si cette classification est indisponible (lors du premier Grand Prix de la saison, par exemple), les commissaires auront plein pouvoir pour fixer l’ordre de départ, en s’appuyant sur des critères non dévoilés mais probablement liés aux performances récentes ou aux essais libres.

Au-delà de la grille : sécurité et préparation

La réforme ne s’arrête pas là. La FIA introduit également :

  • Un doublement du temps obligatoire alloué aux rookies lors des essais libres (FP1), passant à deux sessions par voiture, pour mieux préparer les jeunes talents.
  • Un système d’alerte météo déclenché à partir de 31°C ambiants, imposant l’installation de dispositifs de refroidissement dans les monoplaces — une réponse aux conditions éprouvantes du Grand Prix du Qatar 2023.
  • Un poids minimal des voitures relevé à 800 kg (contre 798 auparavant), intégrant des renforcements de sécurité.

Un pouvoir accru, mais encadré

Si certains pourraient s’inquiéter d’une subjectivité potentielle dans les décisions des commissaires, la FIA précise que cette mesure reste exceptionnelle, réservée aux situations où aucun format qualificatif n’a pu être mené à bien. L’objectif est double : garantir l’équité sportive et éviter les reports de séances qui perturbent le calendrier — comme à São Paulo, où le report des qualifications au dimanche avait surchargé l’emploi du temps.

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