Grâce à l’ascension de Franco Colapinto en F1, l’Argentine espère retrouver une place sur le calendrier du championnat, après 26 ans sans Grand Prix

La Formule 1 pourrait bientôt faire un retour en Argentine, un pays qui n’a plus accueilli de Grand Prix depuis 1998. Ce renouveau serait notamment dû à l’ascension fulgurante de Franco Colapinto, le jeune pilote argentin qui a attiré l’attention à la fois sur ses performances et sur la F1 dans son pays natal.
Depuis ses débuts en septembre, en tant que remplaçant de Logan Sargeant chez Williams lors du Grand Prix d’Italie, Colapinto a su saisir chaque opportunité. Il a marqué des points dans deux des trois courses suivantes, se classant notamment 8e à Bakou et 10e aux États-Unis, des résultats impressionnants pour un pilote fraîchement débarqué dans l’élite. Ces performances ne sont pas passées inaperçues, et les spéculations sur son avenir en F1 se multiplient, certains allant jusqu’à le voir occuper un siège permanent dès 2025.
La montée en puissance de Colapinto n’a pas seulement ravi les amateurs de sport automobile, elle a aussi ravivé l’intérêt pour la F1 en Argentine, pays qui a une riche histoire en la matière, notamment avec le légendaire Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde. À l’époque où la F1 sillonnait encore les circuits de Buenos Aires, Fangio a remporté quatre victoires nationales, un record encore inégalé. Toutefois, depuis la dernière course en 1998, l’Argentine a été absente du calendrier de la F1, malgré plusieurs tentatives de retour.
Aujourd’hui, cet intérêt renouvelé semble en passe de transformer ce rêve en réalité. Le PDG de Globant, Martin Migoya, une entreprise argentine récemment devenue partenaire commercial de la F1, a fait part de son optimisme quant à un retour du sport dans son pays. “Toutes les planètes semblent s’aligner,” a déclaré Migoya lors d’un événement marquant cette collaboration, soulignant l’importance de Colapinto et de cette nouvelle dynamique pour l’Argentine.
Stefano Domenicali, PDG de la F1, a également évoqué cette possibilité lors du même événement. Selon lui, le retour de l’Argentine au calendrier serait une opportunité fantastique pour renforcer la présence du sport en Amérique Latin, qui accueille actuellement seulement deux courses, au Brésil et Mexique. Domenicali a rappelé qu’il avait assisté à la dernière course en Argentine, soulignant le potentiel qu’aurait un retour de cette épreuve.
Cependant, comme le souligne Domenicali, il ne s’agit pas simplement d’un engagement unilatéral de la F1. Pour qu’une telle course ait lieu, il est impératif qu’il y ait une volonté sérieuse et des fonds solides du côté argentin, condition essentielle pour qu’un projet de cette ampleur voie le jour. Des obstacles financiers avaient d’ailleurs empêché le retour du Grand Prix d’Argentine en 1999, et un projet similaire en 2012 avait également échoué faute d’un partenaire fiable.
Malgré ces obstacles, la situation actuelle est différente. Avec l’intérêt accru pour la F1 en Argentine et la montée de Colapinto, les conditions semblent enfin réunies. Le jeune pilote, qui symbolise l’espoir d’une nouvelle génération pour le sport automobile argentin, pourrait bien être le déclencheur de ce retour tant attendu. Si une course en Argentine devait être réintroduite, elle aurait vraisemblablement lieu au célèbre Autódromo Oscar y Juan Gálvez de Buenos Aires, un circuit chargé d’histoire.