Appuyé par plusieurs clubs, Mohammed Ben Sulayem engrange des soutiens importants avant l’élection de décembre. L’opposition accuse le coup

La réélection de Mohammed Ben Sulayem à la présidence de la FIA semble de plus en plus probable. L’actuel patron de la fédération vient de recevoir un soutien massif à travers 36 clubs affiliés. Répartis sur plusieurs continents, ces clubs ont signé une lettre de soutien à la candidature de l’actuel homme fort de la FIA pour un deuxième mandat. C’est un coup dur pour ses rares opposants, à commencer par Carlos Sainz Sr., dont les ambitions paraissent désormais douchées.
La lettre, cosignée notamment par Fabiana Ecclestone (vice-présidente de la FIA pour le sport et épouse de Bernie Ecclestone), loue les « décisions courageuses » prises par Ben Sulayem pour sortir la FIA d’une situation financière jugée « catastrophique » à son arrivée fin 2021. Les signataires saluent également la mise en place de systèmes de gestion modernisés et une plus grande inclusion des membres dans les décisions stratégiques.
Ces clubs expriment non seulement leur satisfaction du bilan, mais aussi leur volonté de le voir poursuivre les réformes engagées. « Sans les mesures que vous avez prises dès le premier jour, l’avenir même de la FIA aurait été en danger », résume la lettre. Une manière à peine voilée de clore le débat autour d’une éventuelle alternance.
Cette démonstration de force a dû être vécu comme un désaveu pour Carlos Sainz Sr., dont la candidature potentielle circulait en coulisses depuis plusieurs semaines. Bien que respecté pour son palmarès en rallye, le père du pilote Williams n’a pas encore officialisé sa volonté de briguer la présidence. Même si ses soutiens existent, ils sont aujourd’hui éclipsés par la mobilisation orchestrée autour de Ben Sulayem.
Sainz Sr reconnaît lui-même la difficulté de la tâche. « Ce n’est pas facile, parce que le président actuel est candidat à sa réélection et que les choses sont toujours mieux gérées de l’intérieur », a-t-il confié à Barcelone. Le quadruple vainqueur du Dakar admet « étudier ce que cela signifierait d’être président de la FIA », sans encore s’être entouré d’une équipe.
Dans ce contexte, même les appels à une FIA « plus pragmatique » et « moins politique » peinent à trouver un écho. Sainz Sr. se retrouve isolé, face à une machine bien huilée qui porte le président sortant. Il a su verrouiller les soutiens dans les instances clés de la fédération.
Officiellement, rien n’est encore joué : la prochaine assemblée générale de la FIA est prévue en décembre 2025. Mais à sept mois de l’échéance, le signal envoyé par cette lettre de soutien est fort. Il rend toute tentative d’alternative nettement plus compliquée, sinon vaine.
Ben Sulayem, malgré les controverses qui ont émaillé son mandat (conflits avec les pilotes, gestion centralisée, départs internes), semble avoir consolidé son socle de légitimité. S’il confirme sa candidature, sa réélection pourrait se transformer en formalité. La lettre est disponible dans son intégralité ci-dessous :
Here’s the letter that 36 FIA clubs signed in support of Mohammed Ben Sulayem.
— Throttle Talk (@SpeedSector) May 29, 2025
Can anyone give examples of how MBS has “Treated each of us (the club leaders) with equal respect”?
Or how “The strength and reputation of the FIA brand have clearly grown as a result of his… pic.twitter.com/HuGAd7rZ3r