Antonelli enchaîne record sur record dès sa première saison

En trois courses, Antonelli a battu des records de précocité et s’est hissé parmi les meilleurs. La relève chez Mercedes semble déjà assurée

Antonelli bat des records chez Mercedes

Trois Grands Prix ont suffi à Andrea Kimi Antonelli pour s’imposer comme l’une des révélations du début de saison. À 18 ans, le jeune pilote italien ne se contente pas d’apprendre à vitesse grand V : il inscrit déjà son nom dans les livres d’histoire de la Formule 1.

À Suzuka, théâtre du dernier Grand Prix, Antonelli a connu une course à la fois exigeante et formatrice. Si sa sixième place finale peut paraître discrète sur le papier, elle cache en réalité plusieurs faits marquants. D’abord, il est devenu le plus jeune pilote de l’histoire à mener un Grand Prix, prenant les commandes pendant plusieurs tours lors de la première vague d’arrêts. Ensuite, il s’est offert le luxe de battre le record du tour à Suzuka, avec un chrono de 1:30.965.

Mais au-delà des chiffres, c’est l’évolution d’Antonelli depuis les essais de Bahreïn qui impressionne. Le protégé de Mercedes a entamé sa carrière dans des conditions loin d’être simples, en reprenant le baquet laissé vacant par Lewis Hamilton, parti chez Ferrari. Pourtant, en seulement trois courses, il affiche déjà une solidité que beaucoup de débutants n’atteignent qu’après plusieurs saisons.

En Australie, il s’était déjà distingué en terminant quatrième, devant son illustre prédécesseur, devenant ainsi le deuxième plus jeune pilote de l’histoire à marquer des points en F1.

Arrivé au Japon sans jamais avoir roulé sur le circuit de Suzuka, Antonelli a vécu des débuts difficiles. Peu à l’aise lors des essais libres, il avouait avoir eu du mal à « faire le switch mental » nécessaire pour repartir de zéro après une entame frustrante. Mais une sixième place en qualifications a vite ravivé les ambitions du jeune homme, qui a ensuite su gérer sa course avec intelligence.

« Ce qui me rend le plus heureux, ce n’est pas le fait d’avoir mené ou signé le meilleur tour, c’est la confiance que j’ai retrouvée dans la voiture », expliquait-il après l’arrivée, selon le site officiel de la F1. « Vendredi, je n’arrivais pas à pousser. Dimanche, j’ai pu jouer avec les limites, attaquer, être à l’aise. C’est ça que je retiens. »

Face à lui, George Russell a terminé cinquième à Suzuka, à peine plus d’une seconde devant Antonelli. Mais les deux pilotes n’affichent pas le même état d’esprit : là où l’Italien se félicite des progrès réalisés, Russell regrettait une séance de qualifications en demi-teinte qui a selon lui coûté plus cher qu’il n’y paraît.

Du côté de Brackley, les performances de la recrue ne passent pas inaperçues. Mercedes sait qu’il faudra du temps avant de juger Antonelli sur une saison entière, mais le potentiel est déjà là. Trois arrivées dans les points en trois courses, un record de précocité, un calme remarquable en piste : la base est solide.

Loin de s’enflammer, Antonelli garde la tête froide. Il le répète lui-même : « Le plus important, c’est d’apprendre. Ce genre de week-end me fait progresser, et me donne envie de revenir encore plus fort. » Il sait que la route est longue, que chaque piste sera un nouveau défi, et que les comparaisons avec Verstappen ou Hamilton ne sont pas toujours justes à ce stade.

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