Ocon au chevet de Doohan après un weekend atroce à Suzuka

Après une course difficile à Suzuka, Jack Doohan a dû être soutenu par Esteban Ocon. Une image marquante du GP du Japon 2025.

Rien n’a été simple pour le jeune pilote australien. Promu titulaire chez Alpine cette saison, Jack Doohan a vécu un début de week-end compliqué, marqué par une sortie de piste brutale dès les essais libres du vendredi. Le DRS resté ouvert dans le redouté virage 1 l’a envoyé dans le mur à haute vitesse. S’il est sorti indemne de la voiture sur le moment, les conséquences de cet incident ont peut-être été sous-estimées.

Le samedi et le dimanche, malgré un retour en piste, Doohan n’a jamais semblé totalement à l’aise. Et c’est après la course que le malaise est devenu tangible : dans le parc fermé, les caméras ont capté un moment saisissant. Doohan peine à quitter sa monoplace, visiblement éprouvé, s’appuyant sur un mécanicien pour se déséquiper. Puis, soudain, Esteban Ocon apparaît dans le champ, tend la main, et accompagne son ancien coéquipier jusqu’au garage Alpine.

Ce soutien capturé et partagé sur les réseaux sociaux a rapidement fait le tour du paddock. Et pour cause : Ocon, désormais pilote chez Haas après plusieurs saisons chez Alpine, n’avait plus de raison officielle de s’impliquer. Pourtant, il a agi avec naturel, sans calcul.

Ce geste n’est pas anodin. Il dit quelque chose de fort sur la dimension humaine que l’on oublie parfois dans ce sport de haute intensité. Entre les tensions internes qui ont marqué son départ d’Alpine et son repositionnement dans une nouvelle structure, Ocon aurait pu tourner la page. Mais ce petit moment montre qu’il garde un lien, une forme de loyauté, ou au moins d’attention sincère pour ceux qu’il a côtoyés.

Pour Doohan, Suzuka restera sans doute comme l’un de ces week-ends à vite mettre derrière soi. Quinzième à l’arrivée, hors des points, l’Australien a surtout dû gérer un contrecoup psychologique classique chez les rookies : la peur de dépasser à nouveau les limites après un gros crash. C’est une étape, presque un passage obligé, dans la construction mentale d’un pilote.

Il serait toutefois injuste de juger trop sévèrement ses débuts. Le circuit de Suzuka est l’un des plus exigeants du calendrier, à la fois physique et technique. Ce n’est pas un hasard si nombre de jeunes pilotes y rencontrent leurs premières vraies difficultés. Doohan, rappelons-le, a fait preuve de régularité et de solidité en F2. Son potentiel ne fait pas débat, mais il devra désormais prouver sa capacité à encaisser les coups durs.

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