Verstappen chez Mercedes : info, intox ou diversion ?

Le mercato F1 pourrait prendre une tournure spectaculaire Entre un contrat Red Bull et les appels de Mercedes, le champion néerlandais est au centre du jeu

L’affaire prend des allures de partie d’échecs. Entre les rumeurs bien orchestrées, les déclarations floues et un contrat aux clauses complexes, l’avenir de Max Verstappen fait couler beaucoup d’encre… sans qu’aucune certitude ne se dégage. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que le quadruple champion du monde est le détonateur d’un marché des transferts qui s’annonce agité.

Il a suffi d’une phrase de George Russell en Autriche, évoquant des “conversations en cours”, pour forcer Toto Wolff à sortir de sa cachette. Le patron de Mercedes, passé maître dans l’art de la communication contrôlée, ne confirme rien mais ne dément rien non plus. Il parle de “discussions exploratoires”, un terme assez vague pour maintenir la pression sur Red Bull et alimenter les spéculations. Il s’agit de se positionner comme une alternative crédible, au cas où la porte s’entrouvrirait.

Depuis, Sky Sports a enfoncé le clou en affirmant que Verstappen aurait donné son feu vert de manière informelle à l’écurie allemande. Ni Mercedes, ni Verstappen n’ont validé l’information, mais aucun des deux camps ne l’a vraiment démentie. Wolff continue d’entretenir le doute, appelant à la “transparence”, tout en éludant les questions sur les détails ou le calendrier.

Du côté de Red Bull, Helmut Marko a sèchement rejeté les spéculations, reprochant à Russell de “trop parler”. Christian Horner, lui, rappelle que “Max est engagé jusqu’en 2028” et considère le reste comme de simples rumeurs.

Mais la rumeur s’appuie sur un fait bien réel : une clause de sortie figure bel et bien dans le contrat du pilote néerlandais. Si Verstappen se retrouve en dehors du top 4 au classement mondial après le Grand Prix de Hongrie, il pourrait activer cette clause pour quitter Red Bull. Or, à trois courses de la pause estivale, il n’est que troisième, avec une avance fragile de neuf points sur Russell.

Rien que l’existence de cette clause, rarement évoquée publiquement, alimente l’incertitude. Verstappen, fidèle à son style, souffle le chaud et le froid avec une déclaration qui fait office de rappel : “Je décide de mon avenir.”

Toto Wolff veut fixer l’avenir de son duo de pilotes avant la trêve. Il dispose d’Andrea Kimi Antonelli, son jeune talent lancé tôt dans le grand bain, et de Russell, récemment vainqueur à Montréal mais sans contrat pour 2026. Faire venir Verstappen signifierait logiquement se séparer de l’un des deux.

Chez Red Bull, la situation interne se tend. Les relations houleuses entre Verstappen et Horner, le départ d’Adrian Newey, les ratés du projet Powertrains et des performances en dents de scie fragilisent l’environnement du quadruple champion.

Dans ce contexte, un départ n’est plus impensable. Mais il dépend de deux facteurs : que Verstappen termine hors du top 4 après Budapest (ou qu’un terrain d’entente soit trouvé au-delà de la clause), et que Mercedes confirme son intérêt. Pour l’instant, rien n’est acté. Mais tout reste possible.

Cette histoire est peut-être un simple jeu de dupes, ou le prélude à l’un des transferts les plus marquants de l’ère moderne. Ce qui la rend captivante, c’est justement ce flou savamment entretenu : chacun joue sa partition, affine sa communication, mais personne ne dévoile ses véritables cartes. Pendant ce temps, Mercedes temporise. Red Bull s’accroche et Verstappen, malgré les pressions, garde le contrôle total.

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