Un GP de Formule 1 à Tanger ? Le Maroc investit massivement

Tanger, future porte d’entrée de la F1 en Afrique ? Le projet marocain coche toutes les cases, mais attend le feu vert politique pour avancer.

L’Afrique est en train de devenir le nouveau terrain de jeu de la F1. Après les projets du Rwanda et de l’Afrique du sud, Le Maroc semble vouloir se mêler à la course. Un projet gigantesque, mené en toute discrétion, pourrait offrir au pays une opportunité pour le calendrier du championnat du monde.

Dévoilé en exclusivité par RacingNews365, ce projet titanesque prévoit la construction, au sud de Tanger, d’un circuit homologué Grade 1, accompagné d’un complexe XXL : parc à thème, marina, hôtels, centre commercial… L’objectif est de créer un mini-Abu Dhabi à la marocaine, capable d’accueillir non seulement la F1, mais aussi le WEC et MotoGP.

À ce stade, 800 millions de dollars auraient déjà été levés via des investisseurs privés. Il ne manque “que” l’aval au plus haut niveau de l’État marocain pour enclencher la machine. Si ça passe, le chantier pourrait être bouclé en trois ans.

Derrière cette initiative, on retrouve Éric Boullier, ancien boss de McLaren, Lotus, et du GP de France. Il reconnaît que le projet reste un pari audacieux, mais se montre confiant : “Le site coche toutes les cases. Si on va au bout, c’est exactement ce que la F1 veut pour l’Afrique.” Le Français voit même plus grand : un écosystème touristique capable de vivre toute l’année, pas juste le temps d’un week-end de Grand Prix.

La proximité avec l’Europe est l’un des arguments chocs du projet. Grâce au port de Tanger et à un accès rapide depuis l’Espagne, les équipes pourraient s’installer sans difficulté, un vrai plus logistique par rapport à d’autres destinations africaines plus dépaysantes mais moins pratiques.

Domenicali a confirmé à Monaco que la F1 discute activement avec trois pays africains. L’Afrique du Sud semble toujours favorite, mais les blocages politiques à Kyalami traînent depuis des années. Le Rwanda a officialisé sa candidature, avec le soutien direct du président Kagame. Le Maroc arrive plus discrètement, mais avec un projet jugé plus réaliste par Boullier.

Le Français reste cependant prudent : “Sans l’aval politique, ça reste un dossier sur papier.” Mais il ne cache pas son enthousiasme : “On a mieux que le Rwanda, plus avancé que l’Afrique du Sud, et un terrain qui coche toutes les exigences FIA.”

Cela fait plus de 30 ans qu’aucun Grand Prix n’a été organisé en Afrique. Une anomalie que Liberty Media veut corriger, mais sans se précipiter. Le Maroc, avec son passé en F1, serait une solution crédible. Pour l’instant, ce n’est qu’un projet. Mais s’il passe à l’étape suivante, le Maroc pourrait bien coiffer tout le monde au poteau.

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