Chez Alpine, l’incertitude est à un niveau inédit : plus de team principal, PDG démissionnaire et rumeurs insistantes de vente dans le paddock

Après l’effet de surprise déclenchée par la démission de Luca de Meo, il reste une question : On fait quoi maintenant ? Sans son principal défenseur à la tête de Renault, l’écurie Alpine navigue à vue. Entre les rumeurs de vente qui s’intensifient, le rôle plus flou que jamais de Flavio Briatore et un Pierre Gasly qui s’efforce de maintenir l’unité, l’équipe entre en zone de turbulence.
L’annonce du départ de Luca de Meo a été si soudaine qu’elle a immédiatement relancé la question qui brûlent toutes les lèvres : Renault veut-elle vraiment continuer en Formule 1 ? Sur Sky Sports, le journaliste Ted Kravitz a été l’un des premier à s’interroger : « Le nouveau PDG pourrait très bien décider d’arrêter la F1. Ce n’est pas un acquis. »
Si l’aventure continue, c’est peut-être pour mieux préparer une vente. Le nom d’Otmar Szafnauer, ancien patron d’Alpine et d’Aston Martin, circule déjà comme un potentiel repreneur puisqu’il a lui même déclaré être à la recherche d’un projet à relancer.
Au milieu de ce chaos, le rôle de Flavio Briatore intrigue. Nommé “conseiller exécutif” par De Meo, qui conseille-t-il aujourd’hui ? Comme l’a souligné avec ironie Ted Kravitz, il est désormais « conseiller exécutif de… personne. » Imprévisible, l’Italien est cependant un homme d’affaires aux multiples connexions. Son retour avait déjà alimenté des rumeurs sur un mandat secret de préparer la vente de l’équipe. Si l’idée avait été démentie, le contexte a de quoi relancer les spéculations.
Dans ce contexte compliqué, c’est Pierre Gasly qui joue les pompiers de service. Le Normand, visiblement affecté, n’a pas caché son attachement à l’homme qui l’a recruté, selon PlanetF1 : « J’ai une très bonne relation avec Luca. C’est lui qui m’a fait venir ici, je suis triste de le voir partir. »
« C’est dans ces moments-là qu’on doit se serrer les coudes », insiste-t-il, bien conscient que la saison est déjà un naufrage sur le plan sportif. En leader, il essaie de maintenir le moral des troupes, même s’il navigue lui aussi dans l’incertitude.
La situation est critique. L’équipe est dernière du championnat, sans directeur d’écurie et désormais sans PDG au niveau de la maison mère. Sans cap clair ni leader identifié, Alpine F1 est en plein chamboulement. L’écurie survivra-t-elle à cette crise, ou le projet est-il condamné à être vendu ou démantelé ? Réponse dans les prochains mois…