Alors qu’il pourrait quitter Red Bull, Sergio Pérez accuse l’équipe de ne pas avoir fait assez pour défendre le titre des constructeurs cette saison
Alors que Sergio Pérez s’apprête probablement à disputer son dernier Grand Prix avec Red Bull, le Mexicain n’hésite pas à pointer du doigt ce qu’il considère comme un manque d’engagement de son écurie dans la lutte pour le championnat des constructeurs. Une prise de position qui reflète la mauvaise ambiance qui règne au sein de l’équipe de Milton Keynes après deux saisons compliquées pour le sextuple vainqueur de Grand Prix.
« Bien sûr, j’assume ma part de responsabilité. Mais je ne pense pas que tout repose sur une seule personne », a déclaré Pérez lors d’une interview récente. Le pilote de 34 ans a tenu à souligner que l’échec de Red Bull à reconquérir le titre des constructeurs cette saison est le résultat de facteurs multiples. « C’est très regrettable que nous n’ayons pas combattu plus fermement pour le championnat des constructeurs », a-t-il ajouté, semblant critiquer une certaine inertie stratégique.
En effet, bien que Max Verstappen ait une nouvelle fois survolé le championnat, remportant un nombre impressionnant de victoires, les performances irrégulières de Pérez ont pesé lourd. Avec seulement neuf points inscrits lors des sept dernières courses, le Mexicain n’a pas été en mesure de combler le vide nécessaire pour maintenir Red Bull au sommet.
Malgré ces résultats décevants, Red Bull a fait preuve d’une patience inhabituelle avec Pérez. En juin dernier, l’écurie lui a accordé une prolongation de contrat, témoignant d’une volonté de lui laisser une chance de se racheter. Mais cette approche a finalement atteint ses limites, comme l’a récemment laissé entendre Christian Horner : « Les points parlent d’eux-mêmes. »
Les rumeurs de remplacement de Pérez par Yuki Tsunoda ou Liam Lawson pour 2025 semblent aujourd’hui inévitables. Une décision qui tranche avec la gestion habituellement sans concession des pilotes chez Red Bull. Pierre Gasly et Alexander Albon, par exemple, n’avaient pas bénéficié d’une telle indulgence, malgré des performances comparativement moins catastrophiques.
La critique de Pérez sur le manque d’ambition collective de Red Bull pourrait trouver un certain écho auprès des observateurs. Si Verstappen a dominé le championnat des pilotes, l’écart abyssal avec son coéquipier (277 points) a mis en lumière un déséquilibre flagrant. Pour beaucoup, l’insistance de Red Bull à maintenir Pérez dans l’espoir d’un retour en forme a coûté cher, notamment face à une équipe McLaren revitalisée.
La gestion des jeunes talents par Red Bull a également été interrogée. En refusant de promouvoir Yuki Tsunoda, qui a montré des progrès constants, ou en repoussant d’un an le retour de Liam Lawson, Red Bull semble avoir hésité à opérer des changements décisifs.
Race pace looks promising for Sunday, but some work to do on one lap!
— Sergio Pérez (@SChecoPerez) December 6, 2024
El ritmo de carrera parece prometedor para el domingo, pero hay trabajo por hacer en una sola vuelta.#SP11 pic.twitter.com/uj3VfI72FE
