Ocon exprime sa frustration envers Alpine avant de rejoindre Haas en 2025, déplorant le manque de réaction aux problèmes soulevés par les pilotes
Esteban Ocon n’y est plus allé par quatre chemins. Juste après avoir officialisé son transfert chez Haas pour la saison 2025, le pilote français a livré un réquisitoire sans précédent contre Alpine, son équipe actuelle. Derrière ces critiques acerbes se cachent des années de frustrations accumulées, révélant un malaise profond au sein de l’écurie française.
Arrivé chez Alpine en 2020, Ocon a rapidement déchanté. « Nous avons toujours eu l’impression que nos retours ne valaient pas grand-chose », a-t-il déploré sur crash.net. « Que ce soit moi, Pierre, Daniel ou Fernando, personne n’a été entendu. C’est comme si l’équipe était sourde à nos problèmes, et ça, en Formule 1, c’est inacceptable. »
Ces déclarations, lancées alors que la moitié de la saison est encore à venir, ont surpris plus d’un observateur. « C’est étonnant de voir Ocon aussi critique à quelques courses de la fin », a commenté Naomi Schiff. « On aurait pu s’attendre à une attitude plus mesurée. »
Et pourtant, les raisons de cette frustration sont multiples. Malgré une victoire en Grand Prix, Ocon a toujours été confronté à une monoplace peu compétitive. « C’est frustrant de donner le meilleur de soi-même et de ne pas avoir les moyens de briller », a-t-il confié. Le manque de communication entre les pilotes et les ingénieurs semble avoir été le nœud du problème.
Ces critiques arrivent à un moment particulièrement délicat pour Alpine. L’équipe est en pleine tourmente, avec un nouveau directeur d’équipe, Bruno Famin, qui a déjà annoncé son départ. Les départs en cascade et les résultats en demi-teinte créent un des conditions de travail difficile.
Pour Bernie Collins, ancien ingénieur de course, les propos d’Ocon ne sont pas anodins. « Le pilote est le lien entre la voiture et l’équipe », rappelle-t-il. « Il faut l’écouter, le faire confiance, pour qu’il puisse exprimer tout son potentiel. »
Ocon quitte le navire Alpine, laissant derrière lui une équipe en pleine tempête. Le Français espère trouver chez Haas des eaux plus calmes, loin des remous de l’écurie française. Quant à Alpine, elle devra trouver un nouveau capitaine pour redresser la barre.