Mercedes veut bien du Bottas pilote, mais pas du Bottas exhibitionniste. Finis les calendriers nus, place à un rôle plus sérieux en tant que pilote de réserve.

Valtteri Bottas fait son grand retour chez Mercedes, mais pas tout à fait comme avant. Recruté en tant que pilote de réserve pour la saison 2025, le Finlandais devra cette fois-ci conjuguer expérience et retenue. Car si l’écurie allemande apprécie son professionnalisme sur la piste, elle compte bien modérer ses excentricités en dehors des circuits. Exit les clichés osés et les coupes de cheveux improbables : place au sérieux.
Pendant son passage chez Alfa Romeo (2022-2023), Bottas s’est découvert une passion pour les projets décalés. Entre moustache « australienne », mullet vintage et partenariat médiatisé avec sa compagne Tiffany Cromwell, le pilote a cultivé une image de baroudeur anticonformiste. Mais l’apogée de cette métamorphose reste sans conteste son calendrier nu « Botass 2024 », dont les bénéfices ont été reversés à la recherche contre le cancer de la prostate. Un geste généreux… mais trop audacieux pour les standards Mercedes.
« Nous sommes Mercedes, donc le calendrier nu, ce n’est plus possible », a tranché Toto Wolff, directeur de l’écurie, avec un mélange d’humour et de fermeté. Preuve que l’époque où Bottas montrait ses fesses dans Drive to Survive ou sur Instagram (devant 4,7 millions de followers) est révolue. Du moins, sous contrat avec la marque à l’étoile.
Si Mercedes impose un cadre strict, Wolff concède quelques libertés. Le mullet, cette coupe mi-longueur années 80 que Bottas arbore depuis 2023 ? « S’il veut garder ce mullet laid, qu’il le fasse », a lâché l’Autrichien, amusé. De même, le pilote pourra continuer à soutenir des causes comme le Movember, via des autocollants sur son casque.
L’équipe cherche à préserver son image tout en laissant à Bottas une forme d’authenticité. « Il doit rester lui-même », insiste Wolff. Un équilibre délicat, surtout quand on compare avec Sauber, l’ancienne équipe du Finlandais, bien plus permissive sur le sujet.
Au-delà de ces excentricités, Bottas a une mission clé : guider Andrea Kimi Antonelli, la nouvelle recrue de 18 ans, propulsé en F1. Avec 101 Grands Prix disputés sous les couleurs Mercedes (dont 10 victoires), le Finlandais devra partager son expertise technique et mentale. « Son rôle est d’observer Kimi, de le coacher et de l’aider à progresser aux côtés de George Russell », précise Wolff.
Reste que Bottas, à 35 ans, n’a pas dit son dernier mot. En cas d’indisponibilité d’Antonelli ou de Russell, il sera le premier remplaçant. Une perspective qui pourrait le motiver à jouer le jeu des convenances… tout en gardant un brin de folie. Gageons que le Finlandais saura trouver de nouvelles façons de marquer les esprits – de préférence, en gardant son pantalon.
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— Valtteri Bottas (@ValtteriBottas) January 15, 2025