Le partenariat technique entre Alpine et Mercedes se précise

Alpine et Mercedes proches d’un accord de fourniture, marquant la fin des moteurs Renault et une nouvelle philosophie pour l’équipe française

Alpine semble sur le point de franchir une étape décisive en se rapprochant d’un partenariat technique avec Mercedes, un changement stratégique majeur qui pourrait mettre fin à son statut d’équipe d’usine.

Selon plusieurs sources bien informées, comme Motorsport, des négociations entre Alpine et Mercedes sont en cours pour un accord qui permettrait à Mercedes de fournir des moteurs, des boîtes de vitesses et des suspensions à l’équipe française dès 2025 ou 2026. Ce partenariat représenterait une transition importante pour Alpine, actuellement équipée de moteurs Renault.

Flavio Briatore, ancien patron de Renault F1 et maintenant conseiller exécutif pour Alpine, joue un rôle central dans ces discussions. Aperçu à plusieurs reprises dans le motorhome de Mercedes lors du Grand Prix de Hongrie, Briatore, accompagné de Bruno Famin, directeur de l’équipe Alpine, envisage sérieusement l’abandon des moteurs Renault. Depuis l’introduction des moteurs V6 turbo-hybrides en 2014, Renault a peiné à rivaliser avec ses concurrents en termes de performance.

Le rendement des moteurs Renault est insatisfaisant, ce qui incite Alpine à penser à devenir une équipe cliente. L’objectif est de tirer parti de la supériorité technique des unités de puissance Mercedes, à l’instar de McLaren qui démontre qu’une équipe cliente peut être compétitive grâce aux moteurs Mercedes.

Toto Wolff, directeur de Mercedes F1, s’est montré ouvert à l’idée d’établir ce partenariat, soulignant que la multiplication des partenariats moteur peut accélérer les développements technologiques et améliorer la fiabilité. « Nous sommes ouverts à l’idée de remplacer Aston Martin par une autre équipe, car plus nous avons d’unités de puissance en circulation, mieux c’est pour accélérer certains développements ou améliorer la fiabilité », a-t-il déclaré lors du Grand Prix de Grande-Bretagne.

L’avenir de l’usine de Viry-Châtillon, où sont actuellement conçus et fabriqués les moteurs Renault, est un enjeu clé de cette transition. Il est essentiel de rediriger les ressources humaines et techniques vers d’autres projets, notamment ceux liés aux technologies de l’hydrogène et de l’électrique, ainsi qu’aux autres engagements en sport automobile soutenus par Renault, comme le programme Hypercar en Championnat du Monde d’Endurance (WEC) et le groupe motopropulseur en Formule E.

Les détails de l’accord avec Mercedes ne soient pas encore finalisés, mais des préparatifs sont déjà en cours. Toutefois, une annonce officielle ne devrait pas intervenir avant la fin de la pause estivale de la F1 en août. L’intégration du moteur Mercedes dans le châssis Alpine nécessitera une adaptation significative, car les composants actuels sont conçus autour de l’architecture Renault.

La décision de devenir une équipe cliente de Mercedes ne signifie pas que le projet moteur 2026 de Renault est un échec, mais plutôt une stratégie visant à maximiser l’efficacité et le succès du programme F1. Cela reflète la volonté de Renault de rendre son programme F1 aussi rentable et performant que possible, même si cela implique de renoncer à une certaine autonomie.

En fin de compte, beaucoup dans le milieu de la F1 pensent que cette réorganisation pourrait faciliter une vente éventuelle de l’équipe Alpine. Cependant, l’objectif immédiat pour Renault et Alpine est de finaliser leur nouvelle stratégie moteur, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère potentiellement plus fructueuse pour l’équipe française.

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