Gueule de bois et soupe à la grimace pour Ocon et Bearman

Loin des espoirs de Bahreïn, Haas perd le nord en Australie. Ocon et Bearman partent en dernière ligne après une qualification à oublier

Haas espérait que l’Australie confirmerait les bonnes impressions laissées pendant les essais hivernaux à Bahreïn. Mais le verdict de la piste est sans appel : loin d’être une équipe capable de brouiller les cartes en milieu de peloton, l’écurie américaine se retrouve engluée dans les profondeurs du classement. Esteban Ocon et Oliver Bearman partiront en dernière ligne.

Les signaux étaient pourtant encourageants en début d’année. Haas avait semblé plus compétitive qu’attendu lors des essais de pré-saison, au point que certains observateurs se demandaient si l’écurie n’avait pas caché son jeu. Mais dès les premiers tours à Melbourne, la réalité a rattrapé l’équipe : la VF-25 manque cruellement de rythme.

En qualifications, Esteban Ocon a dû se contenter du 19e temps, incapable d’extraire la moindre performance de sa monoplace. Le Français n’a pas caché sa déception : “Ça a été une grosse surprise par rapport à ce qu’on avait fait à Bahreïn. On a réussi à progresser un peu, mais ça reste très compliqué.”

Pire encore, Oliver Bearman n’a même pas eu l’opportunité de défendre ses chances. Victime d’un problème de boîte de vitesses en Q1, le Britannique n’a pu boucler aucun tour rapide, une mésaventure qui vient s’ajouter à ses deux sorties de piste en essais libres.

Si la voiture est en retrait, Bearman a également payé cher son manque d’expérience. Pour son premier Grand Prix en tant que titulaire, le jeune pilote a enchaîné les erreurs, compromettant les plans de l’équipe en privant Haas de précieuses données. Conscient de sa responsabilité, il ne cherche pas d’excuses : “C’est un circuit qui ne pardonne pas. Deux petites erreurs avec de grosses conséquences. Mais la saison est longue, il ne faut pas se laisser abattre.”

Son coéquipier, lui, regrette surtout de n’avoir pu exploiter les essais pour mieux comprendre les faiblesses de la voiture : “On n’a pas pu faire tous les tests qu’on voulait. Ça n’a pas été idéal, mais on a fait le maximum.”

Avec cette qualification catastrophique, Haas doit désormais se poser les bonnes questions. L’équipe pensait avoir fait un bond en avant cet hiver, mais la qualification de Melbourne rappelle cruellement la réalité : la VF-25 reste une monoplace fragile et difficile à exploiter.

Si la pluie attendue dimanche pourrait offrir une opportunité de remontée, la véritable problématique pour Haas est ailleurs : comment redresser la barre pour éviter une saison de souffrance ? Esteban Ocon et Oliver Bearman devront composer avec une monoplace rétive, et l’écurie américaine devra revoir sa copie si elle ne veut pas s’installer durablement en fond de grille.

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