Pressé par la concurrence interne, Jack Doohan disposerait d’un atout financier majeur qui pourrait repousser son éviction.
Malgré des débuts compliqués en Formule 1, Jack Doohan pourrait bien conserver son baquet chez Alpine… grâce à un soutien financier important. Dans un contexte où les rumeurs de remplacement se multiplient, l’Australien bénéficierait de l’appui d’un sponsor prêt à injecter 10 millions d’euros dans l’écurie — un levier déterminant dans une grille où le talent pur ne suffit parfois pas.
Propulsé sur la grille en fin de saison 2024 à Abu Dhabi, Doohan avait tout à prouver. Mais après seulement quelques courses en 2025, ses performances mitigées et deux crashs marquants ont rapidement semé le doute quant à sa capacité à s’imposer au plus haut niveau. Face à un Pierre Gasly plus constant, l’écart s’est creusé — notamment depuis le Grand Prix d’Arabie saoudite, où l’Australien a semblé dépassé.
L’annonce de l’arrivée de Franco Colapinto en tant que pilote réserviste a mis une pression supplémentaire sur les épaules de Doohan. Le jeune Argentin, soutenu publiquement par Flavio Briatore, conseiller influent d’Alpine, n’est pas seulement un pilote prometteur : il arrive aussi avec des investisseurs solides.
Le nom de Colapinto revient avec insistance dans les couloirs d’Enstone, tant ses performances en fin d’année 2024 chez Williams, combinées à son profil marketing, séduisent les décideurs.
Ralf Schumacher a apporté un nouvel éclairage sur la situation, selon Crash.net : « On parle de 10 millions d’euros qui viendraient d’un sponsor soutenant Jack. Cet argent, il faut bien l’utiliser quelque part. » Pour l’ancien pilote, ce soutien économique joue un rôle central dans le sursis dont bénéficie actuellement le pilote australien.
S’il reste mesuré dans ses propos, Schumacher ne cache pas ses réserves sur le niveau de Doohan : « Ce n’est pas un pilote de bas de tableau, mais pour moi, il n’a pas encore le niveau requis pour s’imposer en F1. »
Une stabilité menacée par les tensions internes
Le soutien financier ne garantit pas tout, surtout dans une structure comme Alpine où Flavio Briatore est connu pour ses décisions radicales et imprévisibles. Bien qu’Oliver Oakes, le directeur de l’équipe, ait affiché sa confiance en Doohan en public, rien ne dit que ce soutien tiendra si les résultats ne suivent pas rapidement.
La présence de Briatore dans l’organigramme fait planer une incertitude constante. Comme le souligne Schumacher avec une pointe d’ironie : « Je pense qu’il peut s’en sortir… mais avec Flavio, on n’est jamais à l’abri d’une surprise. »
Pour Jack Doohan, ce soutien financier lui offre un répit. Mais dans une discipline aussi exigeante que la F1, ce genre de bouée de sauvetage n’est jamais durable. Si les performances ne progressent pas rapidement, le budget ne suffira pas à masquer les lacunes.
Doohan joue donc gros lors des prochaines courses. Entre un coéquipier solide et un concurrent interne aux dents longues, il lui faudra convaincre en piste — car dans ce sport, l’argent peut acheter du temps, mais jamais la crédibilité.
