Après le directeur de course, la FIA vire un illustre commissaire

Nouvelle polémique à la FIA : Tim Mayer quitte son poste, quelques semaines après le départ du directeur de course Niels Wittich

La gestion de Mohammed Ben Sulayem à la tête de la FIA continue de susciter la controverse. Après avoir récemment mis fin au contrat du directeur de course Niels Wittich, le président de l’instance a désormais acté le départ de Tim Mayer, un commissaire emblématique de la Formule 1. Ce dernier, figure incontournable et fils du cofondateur de McLaren, Teddy Mayer, était apprécié pour son expertise et son impartialité dans un rôle central pour le sport.

Tim Mayer, âgé de 58 ans, n’avait pas été sollicité depuis le Grand Prix du Mexique, un silence qui annonçait déjà son éviction. Sa dernière contribution en tant que commissaire principal remontait au Grand Prix des États-Unis, où les organisateurs avaient dû répondre à des inquiétudes liées à l’invasion de la piste par les spectateurs après la course. Selon certaines sources, des tensions entre les promoteurs américains et Ben Sulayem pourraient avoir précipité son départ.

Cette décision intervient dans un contexte de remaniement au sein de la FIA. Le licenciement de Niels Wittich, trois courses avant la fin de la saison, avait déjà provoqué l’indignation des pilotes. George Russell, directeur du GPDA (l’association des pilotes), avait publiquement critiqué le manque de communication de la FIA et le leadership de son président.

Les départs de Wittich et Mayer ne sont pas des cas isolés. Paolo Basarri, ancien responsable de la conformité de la FIA, a également quitté son poste après avoir perdu la confiance de Ben Sulayem. Ces décisions, perçues par certains comme un nettoyage interne, soulèvent des questions sur la stabilité et la stratégie de gestion du président.

Les pilotes, menés par Russell et Lewis Hamilton, appellent à une meilleure collaboration entre la FIA et ses acteurs clés. Hamilton a récemment souligné l’unité inédite des pilotes face à ce qu’ils considèrent comme des décisions unilatérales.

Alors que la FIA semble amorcer un changement de cap, les tensions internes risquent d’affecter la confiance des pilotes et des équipes. Si Ben Sulayem entend imposer sa vision, les critiques s’intensifient quant à sa méthode, jugée trop brutale. La Formule 1, en pleine expansion mondiale, a plus que jamais besoin d’une gouvernance stable et cohérente.

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