Le duel Red Bull vs McLaren pourrait tourner au combat à quatre avec Ferrari et Mercedes prêtes à montrer les crocs au GP de Bahreïn de F1.

Le début de saison 2025 tient toutes ses promesses. Trois courses, trois vainqueurs, et un sentiment qui grandit à chaque Grand Prix : les écarts se resserrent, et la Formule 1 entre dans une phase aussi indécise qu’électrisante. Alors que le championnat pose ses valises à Sakhir pour la quatrième manche, Red Bull, McLaren, Mercedes et Ferrari semblent engagés dans un affrontement direct, sans place pour les erreurs ni les certitudes.
En l’espace de trois épreuves, Max Verstappen, Lando Norris et Oscar Piastri ont chacun inscrit leur nom au palmarès 2025. George Russell et Charles Leclerc, eux, se rapprochent, affûtent leurs armes… et s’impatientent. Le Grand Prix de Bahreïn pourrait bien faire basculer la hiérarchie encore fragile entre ces quatre poids lourds.
Même Christian Horner, rarement prompt à encenser la concurrence, reconnaît la menace sur MotorsportWeek : « McLaren a actuellement la voiture la plus rapide. » Un aveu significatif de la part du patron de Red Bull, et peut-être un signe que l’équipe du quadruple champion du monde se prépare à un week-end sous tension.
Suzuka a confirmé que Red Bull est toujours dans le match, mais plus seule. Verstappen a su résister à la pression constante des McLaren, mais sans dominer. À Sakhir, Horner s’attend à un combat plus frontal :
« C’est un circuit qui devrait favoriser McLaren. On va devoir se battre pour espérer l’emporter. »
Avec ses longues lignes droites et son asphalte abrasif, Bahreïn ne pardonne pas l’approximation. Red Bull devra faire preuve d’une exécution parfaite… ou apprendre à défendre.
McLaren : l’ambition maîtrisée
La MCL39 a impressionné dès les essais hivernaux, déjà organisés à Bahreïn. Depuis, elle n’a cessé de confirmer sa compétitivité, et son duo de pilotes apparaît plus complémentaire que jamais. Mais chez McLaren, on avance prudemment.
« La voiture fonctionne bien, mais il faut rester réaliste », tempère Andrea Stella. « Les conditions auront changé depuis février. »
Norris et Piastri, forts d’un double podium au Japon, abordent cette manche avec ambition, mais savent que c’est dans la constance que se joue un championnat.
Mercedes : l’ombre d’un retour
La dynamique des Flèches d’Argent est moins lisible. Rapides en performance pure, mais encore irrégulières dans l’exécution, les Mercedes ont alterné le bon et le frustrant. Au Japon, Russell a payé cher une séance de qualifications ratée.
Toto Wolff veut corriger le tir : « Le rythme était là, mais on a laissé des points sur la table. Bahreïn est un bon test pour valider nos progrès. »
L’équipe semble avoir franchi un cap dans la compréhension de sa monoplace. Reste à savoir si elle peut désormais jouer sur tous les tableaux : performance, stratégie et gestion des pneus.
Ferrari : l’heure de vérité
Chez Ferrari, les signaux sont plus contrastés. Une voiture rapide sur un tour, mais encore difficile à lire sur la durée. Frédéric Vasseur, prudent mais déterminé, voit en Bahreïn une étape clé : « Même un dixième gagné peut faire la différence. Nous devons tirer profit du moindre détail. »
Leclerc, de son côté, a décidé de changer d’approche. En désaccord avec certaines orientations prises en interne, il a demandé à développer ses propres réglages, avec l’espoir de mieux exploiter la SF-25. Son duel avec Hamilton, plus technique que symbolique, pourrait marquer un tournant.
Quatre géants, un seul vainqueur ?
Le tableau est posé : quatre équipes dans un mouchoir de poche, une hiérarchie mouvante, et des écarts minimes. Mais dans une saison aussi ouverte, il ne faut jamais exclure une surprise. Un quatrième vainqueur en autant de courses ? L’hypothèse n’a rien d’impossible, surtout si les évolutions techniques ou les faits de course viennent rebattre les cartes.