Une visite d’Alonso chez Alpine qui ne passe pas inaperçue

Fernando Alonso vu chez Alpine au Canada. Aston Martin rassure : il est sous contrat. Mais dans les coulisses, Flavio Briatore rode…

Un simple déjeuner ? Pas quand il s’agit de Fernando Alonso. Le pilote espagnol a été aperçu à plusieurs reprises dans l’hospitalité d’Alpine pendant le weekend du Grand Prix du Canada, et il n’en a pas fallu plus pour que la machine à rumeurs s’emballe. Un possible retour chez les Bleus ? L’histoire est un éternel recommencement.

C’est David Croft, le commentateur de Sky Sports, qui a mis le feu aux poudres lors des essais libres 3 : « Dès qu’il y a une histoire chez Alpine, il y a une rumeur Alonso. On l’a vu quatre fois dans leur hospitalité ce week-end. Est-ce que quelque chose se trame ? » Forcément, quand on connaît l’histoire d’amour (et de désamour) entre l’Espagnol et l’écurie avec laquelle il a décroché ses deux titres mondiaux, ça fait jaser.

Mais si on y regarde de plus près, la scène était presque banale. Marcin Budkowski, l’ancien directeur d’Alpine, a confirmé l’avoir vu, mais a décrit une ambiance très détendue. Alonso était juste attablé avec sa compagne, qui est journaliste, son préparateur physique et quelques proches. Bref, une pause déjeuner au vu et au su de tout le monde, loin des réunions secrètes dans un bureau.

Mais attention, c’est là que ça devient intéressant. Le même Budkowski n’a pas pu s’empêcher de glisser, avec une pointe de malice, que « Flavio [Briatore] aimerait sûrement revoir Fernando chez Alpine. Il discute avec lui, au cas où une porte s’ouvre… ». Il ajoute le détail qui tue : si Alonso revient, une partie de son salaire finit directement dans la poche de son manager de toujours, Flavio.

On touche là au petit théâtre de la F1, où les conflits d’intérêts ne sont jamais bien loin. Avec l’ombre de Briatore qui plane toujours autour d’Enstone, difficile de croire à une simple visite de courtoisie. Est-ce qu’Alonso vient juste dire bonjour, ou est-ce une manière de montrer qu’il reste le patron du marché, même sous contrat ?

Du côté d’Aston Martin, on a vite essayé d’éteindre l’incendie. Andy Cowell, le patron de l’équipe, a été très clair, selon PlanetF1 : « Fernando connaît tout le monde. Il est chez nous jusqu’en 2026 et on espère le garder ensuite comme ambassadeur. Il pousse l’équipe, il galvanise. On est ravis de lui. »

La meilleure réplique est venue juste après, quand Nico Rosberg a lancé, taquin, que Briatore n’a jamais été du genre à trop se soucier des contrats. Réponse laconique de Cowell : « Que veux-tu dire ? ». No comment, a répondu Rosberg …

Un simple déjeuner. Mais avec Fernando Alonso, rien n’est jamais tout à fait anodin. À 43 ans, il continue de semer le trouble, même sans lever le petit doigt. C’est toute la magie — ou la stratégie — d’un pilote qui reste, envers et contre tout, une figure incontournable de la F1.

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