Williams accélère l’intégration de Sainz : l’Espagnol a pris les commandes de la FW45 à Barcelone pour aider au développement du prochain modèle, la FW47.
Le 2 février dernier, le Circuit de Barcelone-Catalogne a vibré au rythme d’une session de tests stratégique pour Williams. Carlos Sainz, pilote espagnol réputé pour sa rigueur technique, a pris le volant de la FW45, la monoplace de 2023 de l’écurie britannique, aux côtés d’Alex Albon. Une journée organisée dans le cadre des réglementations de la FIA, permettant aux équipes de faire rouler des anciens modèles. Mais derrière cette séance en apparence routinière se cache une manœuvre plus ambitieuse : accélérer l’intégration de Sainz au sein de Williams, alors que l’équipe prépare activement sa renaissance.
Divisée en deux temps — Albon le matin, Sainz l’après-midi —, cette session avait un double objectif. Pour le Madrilène, il s’agissait de se familiariser avec la philosophie technique de Williams, en découvrant les spécificités de la FW45, une voiture conçue sous l’ère des réglementations aérodynamiques actuelles. Un choix logique, puisque la future FW47, qui sera dévoilée le 14 février prochain à Londres, s’inspire de cette base.
James Vowles, directeur de Williams, a souligné l’importance des retours de Sainz pour peaufiner les derniers détails de la FW47. Connu pour son approche collaborative avec les ingénieurs, le pilote de 29 ans a déjà commencé à imprimer sa marque. « Carlos établit des liens forts avec l’équipe technique. Ses commentaires sont précieux pour orienter les améliorations », explique un membre de l’écurie.
Cette année revêt une symbolique particulière pour Williams, qui célébrera son 50e anniversaire. Fondée en 1975 par Frank Williams, l’écurie a marqué l’histoire de la F1 avec sept titres constructeurs et neuf titres pilotes. Pourtant, depuis les années 2000, elle peine à retrouver son lustre d’antan. L’arrivée de Sainz, annoncée pour 2025, s’inscrit dans un plan plus large visant à réveiller ce géant endormi.
James Vowles ne cache pas son optimisme : « L’effet Sainz se fait déjà ressentir. Son leadership et son expérience auprès de Ferrari ou McLaren sont des atouts ». Des propos relayés par des figures emblématiques comme Fernando Alonso ou Frédéric Vasseur, convaincus que le Espagnol pourrait impulser un tournant décisif.
Ce test en Catalogne révèle une stratégie pragmatique. En utilisant la FW45, Williams permet à Sainz de comparer les comportements entre sa future monoplace et les références actuelles. Une méthode qui sert autant l’adaptation du pilote que l’évolution technique de la FW47, dont les premiers tours de roue approchent.
Pour Sainz, ces essais sont aussi l’occasion de tisser des liens avec les ingénieurs et mécaniciens, clés de voûte de toute réussite en F1. « Il a cette capacité à transformer des données brutes en axes concrets », précise un observateur. Une qualité essentielle alors que l’équipe cherche à combler son retard face aux leaders.
Si Williams vise une progression graduelle, les attentes sont palpables. La présentation de la FW47, prévue deux semaines avant le Grand Prix de Bahreïn, marquera le véritable coup d’envoi de cette nouvelle ère. Entre-temps, Sainz continuera de s’imprégner de la culture d’équipe, lors de simulations et de briefings techniques.
💙 Carlos Sainz se baja del FW45.
— SoyMotor.com (@SoyMotor) February 2, 2025
👀 Seguimos con las primeras imágenes del español con Williams.
[📸 @WilliamsRacing] pic.twitter.com/mWjNOA8hCw