La FIA surveille Max Verstappen après ses manœuvres limites face à Norris. Les sanctions suffiront-elles pour calmer son pilotage agressif en fin de saison ?
La tension monte entre Red Bull et la FIA alors que Max Verstappen, connu pour son style de pilotage agressif, fait à nouveau polémique. Lors du récent Grand Prix de Mexico, le pilote néerlandais a reçu deux pénalités de 10 secondes pour avoir poussé Lando Norris hors de la piste à deux reprises dans le même tour. Ces manœuvres controversées, qui ont mis Norris hors trajectoires, ont suscité un vif débat dans le paddock, où la question de la « course équitable » a dominé les discussions.
Pour Johnny Herbert, ancien pilote et commissaire FIA sur l’épreuve de Mexico, le comportement de Verstappen a clairement dépassé les limites de la compétition sportive. Herbert estime que les décisions prises par les commissaires, avec un total de 20 secondes de pénalité, étaient justifiées, même si elles n’ont pas fait l’unanimité.
Pour certains, comme le patron de McLaren Zak Brown, cette sanction reste insuffisante au vu des enjeux, alors que Christian Horner, directeur de Red Bull, a quant à lui défendu son pilote avec des données télémétriques, arguant que les actions de Verstappen étaient justifiées par les difficultés de sa voiture.
Ce n’est pas la première fois que Verstappen est au cœur de la controverse pour ses agissements en piste. Mais ce qui a particulièrement interpellé Herbert, c’est l’intention supposée du Néerlandais de favoriser Ferrari en leur permettant de faire un doublé. Une accusation qui, si elle reste spéculative, s’ajoute aux critiques concernant la nature de ses manœuvres face à Norris, actuellement son principal rival au classement des pilotes. En effet, Norris, en terminant deuxième au Mexique, a réduit légèrement l’écart avec Verstappen au championnat, mais la perte de points potentiels pourrait bien avoir des conséquences sur la fin de saison.
Verstappen, de son côté, a rejeté l’idée que son pilotage soit délibérément dangereux, expliquant que les performances décevantes de sa monoplace le poussent à prendre des risques pour rester compétitif. « C’est parce que nous sommes trop lents que je me retrouve dans ces situations », a-t-il déclaré à l’issue de la course, soulignant la pression qui pèse sur ses épaules alors que le titre est de plus en plus disputé. Cependant, Herbert a réfuté cette justification, affirmant que Verstappen n’a pas besoin de recourir à des tactiques douteuses, compte tenu de son talent exceptionnel.
Herbert a également ajouté qu’il admire profondément les compétences de Verstappen et trouve dommage qu’il adopte un tel style de conduite, rappelant qu’à ce stade de la saison, ce dernier pourrait se contenter de piloter de manière plus propre et sereine pour sécuriser ses positions. « Quand il entre dans cette mentalité de course agressive, cherchant à sortir un adversaire de la piste, cela ne rend pas hommage à son talent naturel, » a souligné Herbert.
Alors que quatre courses restent au calendrier de la saison 2024, dont la prochaine au Brésil, les observateurs se demandent si la FIA interviendra de manière plus stricte pour encadrer les manœuvres de Verstappen. Avec 362 points au compteur, il conserve une avance substantielle sur Norris, qui le talonne avec 315 points.
Toutefois, chaque incident en piste pourrait affecter cette lutte au sommet, et il est désormais clair que la FIA surveille de près les tactiques de Verstappen, prête à réagir face à d’éventuels nouveaux gestes antisportifs pour s’assurer que la course reste aussi équitable que possible jusqu’à la fin du championnat.