Comme Michael Schumacher, Lewis Hamilton se prépare à rejoindre Ferrari en apprenant l’italien, espérant tisser des liens plus forts avec son équipe
Le parallèle entre Lewis Hamilton et Michael Schumacher ne cesse de s’accentuer alors que le Britannique s’apprête à rejoindre Ferrari. Tous deux sont septuples champions du monde, et Hamilton rêve de décrocher un huitième titre avec la Scuderia, là où Schumacher a inscrit son nom dans l’histoire en réalisant un règne sans précédent.
Pour Hamilton, ce transfert chez Ferrari représente plus qu’un simple changement d’écurie. C’est une chance de rectifier ce qu’il estime être une injustice en 2021, lorsqu’il a manqué de peu son huitième titre face à Max Verstappen. Désormais, la Scuderia incarne peut-être son dernier espoir de graver définitivement son nom au sommet de la F1.
Michael Schumacher, avant de dominer la Formule 1 avec Ferrari, avait déjà remporté deux titres mondiaux avec Benetton en 1994 et 1995. Ce n’est qu’en 1996 qu’il a rejoint la Scuderia, où il a dû faire face à des échecs avant de finalement triompher en 2000. Ce succès marqua le début d’une série de cinq titres consécutifs, un record jamais égalé. Avec 72 de ses 91 victoires en Grand Prix remportées sous les couleurs rouges de Ferrari, Schumacher reste l’icône absolue de l’équipe italienne.
Hamilton, de son côté, a dominé la scène moderne avec Mercedes, remportant six de ses sept titres mondiaux avec l’écurie allemande. Cependant, cette hégémonie fut brièvement interrompue par son coéquipier Nico Rosberg en 2016. Désormais, Hamilton voit en Ferrari la possibilité d’écrire un nouveau chapitre, mais avec le souvenir de Sebastian Vettel, qui a quitté Red Bull pour Ferrari en 2015 sans jamais réussir à conquérir un titre, la prudence reste de mise.
Pour s’assurer une intégration en douceur chez Ferrari, Hamilton a commencé à apprendre l’italien, une démarche qui rappelle celle de Schumacher à son arrivée à Maranello il y a près de 30 ans. Selon Autosprint, Hamilton espère ainsi renforcer ses liens avec ses ingénieurs et mécaniciens, un geste qui témoigne de son envie de s’immerger pleinement dans la culture Ferrari.
Charles Leclerc, coéquipier de Hamilton chez Ferrari, est parfaitement à l’aise en italien, ayant grandi dans l’académie Ferrari depuis 2016. Cela pourrait être appréciable dans la collaboration entre les deux pilotes. Hamilton, quant à lui, sera épaulé par Ricardo Adami, ancien ingénieur de Sebastian Vettel et Carlos Sainz.
Alors que Hamilton se prépare mentalement pour sa nouvelle aventure chez Ferrari, sa fin de saison avec Mercedes reste laborieuse. Malgré une victoire mémorable à Silverstone avant la pause estivale, ses dernières courses ont été marquées par des contre-performances. Des qualifications en dehors du top 10 aux Pays-Bas et à Bakou, et seulement six points récoltés lors de ces deux Grands Prix.
Le Grand Prix de Singapour n’a pas non plus souri à Hamilton, malgré une bonne qualification en troisième position. Sa course s’est rapidement dégradée après un choix stratégique contestable de Mercedes, qui l’a vu partir en pneus tendres, une décision risquée alors que la majorité des concurrents optaient pour les médiums. Hamilton a finalement terminé en sixième position, manifestement déçu.
Le week-end de Singapour a également été éprouvant sur le plan physique. Hamilton et son coéquipier George Russell ont tous deux souffert de coups de chaleur après la course, au point de ne pas pouvoir assurer leurs obligations médiatiques. Lando Norris, toujours prompt à plaisanter, n’a pas manqué de taquiner les deux pilotes Mercedes, rappelant que les conditions à Marina Bay étaient rudes pour tous les pilotes.