Attention, la FW47 n’a rien à voir avec la Williams de 2024

Si 2025 devait être une année de transition avant 2026, Williams en a décidé autrement. Sa FW47 tranche nettement avec la version précédente

Alors que les équipes de Formule 1 se concentrent majoritairement sur le grand chambardement réglementaire de 2026, Williams a choisi une voie différente pour 2025. La FW47, dévoilée à Silverstone ce mois-ci, suscite déjà des réactions, à commencer par celles de Jenson Button. Le champion du monde 2009, désormais ambassadeur de l’écurie britannique, a relevé des modifications significatives sur la monoplace, loin de l’immobilisme attendu en période de transition.

La saison 2025 s’annonçait comme une parenthèse conservatrice, les équipes préférant économiser leurs ressources pour la révolution technique de 2026. Pourtant, Williams a opté pour une autre. Lors de la présentation de la FW47, Jenson Button n’a pas caché son étonnement : « Les changements ne seront pas massifs sur les F1 cette année, mais la Williams semble en afficher beaucoup. C’est une excellente surprise », a-t-il déclaré lors d’un live YouTube organisé par l’écurie.

Un constat partagé par James Vowles, directeur de l’équipe depuis 2023. « Chaque élément de la voiture est radicalement différent de ce que nous avions auparavant », a-t-il confié à Motorsport Week. Un discours ambitieux pour une structure qui a terminé neuvième du championnat constructeurs en 2024, avec seulement 17 points marqués.

Sous le capot de la FW47 : quelles innovations ?

Si les détails techniques restent protégés comme un trésor de guerre, Button a identifié deux axes majeurs de développement : l’appui aérodynamique et la sensibilité de la monoplace. « Ils ont travaillé sur les virages à haut appui, mais aussi sur la ‘sensibilité’ », explique-t-il. Un terme technique qui désigne la capacité de la voiture à exploiter efficacement son appui dans différentes phases de conduite.

En clair, Williams cherche à offrir à ses pilotes un appui réel, pas seulement théorique. « C’est facile d’afficher un chiffre élevé en appui, mais ce qui compte, c’est la manière dont il se traduit en piste », précise Button. Objectif : améliorer la stabilité en entrée de virage et la confiance des pilotes, deux points faibles des précédentes Williams.

Autre changement de taille : l’arrivée de Carlos Sainz, recruté en provenance de Ferrari pour remplacer Logan Sargeant. L’Espagnol, vainqueur du Grand Prix d’Australie en 2024, incarne l’ambition de Williams de remonter la pente. Son expérience chez des équipes de pointe comme Ferrari et McLaren pourrait s’avérer cruciale pour peaufiner les réglages de la FW47.

« Avoir un pilote expérimenté comme Carlos accélère notre progression », a souligné Vowles, dont la première saison à la tête de l’écurie avait déjà permis un meilleur résultat depuis 2017. La collaboration entre Sainz et Alex Albon sera scrutée de près, notamment lors des essais hivernaux à Bahreïn.

Opter pour une évolution agressive en 2025 comporte des risques. Les ressources allouées à la FW47 pourraient empiéter sur les préparatifs de 2026, où les nouvelles règles promettent de rebattre les cartes. Mais Williams semble prête à jouer ce pari.

L’écurie fondée par Frank Williams en 1977, aujourd’hui propriété de Dorilton Capital, mise sur un retour progressif vers l’avant du peloton. La FW47 n’est peut-être qu’une étape, mais elle symbolise une philosophie : ne pas attendre les révolutions réglementaires pour innover.


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