Deux décennies après le premier GP de Chine, Alonso partage la grille avec des pilotes qui n’étaient pas nés à ses débuts. Mais il se sent toujours au sommet.
Fernando Alonso n’a jamais semblé aussi serein face à la jeunesse montante. À l’aube du Grand Prix de Chine 2025, plus de vingt ans après la première édition de la course, l’Espagnol assure qu’il est toujours aussi rapide qu’à l’époque.
Interrogé en conférence de presse sur son ressenti à l’idée de partager la piste avec des pilotes qui, pour certains, n’étaient même pas nés lors de ses débuts en Formule 1, Fernando Alonso a répondu avec un mélange de fierté et de défi : « C’est à la fois une source de motivation et une preuve de ma longévité. J’ai vécu différentes époques de ce sport et je suis toujours là. »
Vingt-quatre ans après son arrivée en F1 avec Minardi, Alonso se retrouve en effet à affronter une génération qui a grandi en le regardant courir. Mais loin de se sentir dépassé, le double champion du monde affirme que l’expérience est un atout, pas un fardeau. « Je me sens aussi rapide qu’en 2004. Peut-être même plus rapide aujourd’hui. »
Pour Alonso, la clé de sa longévité réside dans son état d’esprit ultra-compétitif. Il ne reste pas en Formule 1 pour occuper un baquet, mais parce qu’il est persuadé d’avoir encore sa place parmi les meilleurs. « Si un jour je sens que je ne suis plus assez rapide ou que je peine à suivre le rythme, je serai le premier à dire que je n’y prends plus de plaisir. Mais aujourd’hui, je me sens toujours au niveau. »
Selon lui, l’évolution des outils à disposition des pilotes permet aussi d’optimiser les performances, même avec le poids des années. « Nous avons plus de moyens pour nous améliorer, pour travailler sur nos faiblesses. Peut-être que c’est cela qui me permet d’être encore plus performant aujourd’hui. »
Dans ce paddock où la moyenne d’âge a considérablement baissé, Alonso représente une autre époque. Certains de ses adversaires actuels n’avaient même pas encore commencé l’école primaire lorsqu’il remportait ses deux titres mondiaux. Mais plutôt que de voir cela comme une pression, il en fait un moteur.
« J’aime cette confrontation entre générations. Ces jeunes pilotes apportent une approche différente, parfois plus agressive. Mais moi, j’ai une autre vision de la course, plus stratégique, plus posée. C’est ce mélange qui rend la F1 passionnante. »
Loin d’être nostalgique, Alonso aborde chaque saison avec un enthousiasme intact. « J’ai disputé le premier Grand Prix de Chine en 2004. Aujourd’hui, nous sommes en 2025, et je suis encore là, toujours prêt à me battre. »
Si Alonso continue de briller individuellement, la question de la compétitivité d’Aston Martin reste en suspens. En Australie, la monoplace a montré un potentiel intéressant en qualifications, mais la course a été plus compliquée. « Nous avions un bon rythme le samedi, malgré un petit dommage en Q2. En course, c’était plus difficile à évaluer. Nous avons surtout géré les pneus et attendu que la piste sèche, » a-t-il expliqué.
Pour le Grand Prix de Chine, Alonso sait que la tâche ne sera pas simple. « L’an dernier, nous étions très performants ici sous la pluie comme sur le sec. Ce sera plus compliqué cette année, mais nous allons tout donner pour marquer mes premiers points de la saison. »
À 43 ans, Alonso n’a plus rien à prouver. Pourtant, il continue de vouloir démontrer qu’il fait toujours partie de l’élite. Face à une génération qui veut bousculer l’ordre établi, il compte bien prouver que l’expérience peut encore faire la différence.
𝐅𝐞𝐫𝐧𝐚𝐧𝐝𝐨 𝐀𝐥𝐨𝐧𝐬𝐨: I'm as quick as first Chinese GP in 2004
— ESPN F1 (@ESPNF1) March 20, 2025