Le circuit de Magny-Cours espère revoir la F1, mais son manque d’infrastructures hôtelières et touristiques reste un obstacle majeur à son retour au calendrier.
Le circuit de Nevers Magny-Cours, ancienne terre d’accueil du Grand Prix de France, n’a jamais totalement abandonné son ambition de renouer avec la Formule 1. Si le contexte actuel de la discipline et les exigences de la FOM rendent un retour difficile, le tracé nivernais continue d’entretenir des liens étroits avec la catégorie reine du sport automobile. Essais privés, homologation FIA de grade 1 et adaptation aux nouvelles normes : Magny-Cours joue sur plusieurs fronts pour conserver une place dans l’écosystème de la F1.
Depuis la perte du Grand Prix de France en 2008, Magny-Cours a multiplié les initiatives pour rester un acteur clé du sport automobile international. Le circuit accueille régulièrement des essais privés de F1, à l’image des récents tests pneumatiques de Pirelli effectués par Alpine et Mercedes. Romain Daguenet, directeur adjoint du circuit, met en avant l’importance de ces événements.
Dans une interview accordée à Flashscore, Daguenet a déclaré : “Formule 1 comme Hypercar, ça reste l’excellence au niveau de la technologie. Le circuit doit être à la hauteur pour accueillir tous ces teams et cela nous permet de suivre les évolutions technologiques et continuer à s’adapter à toutes les demandes aussi bien matérielles qu’humaines.”
Cette capacité d’adaptation, couplée au maintien du grade 1 FIA – indispensable pour accueillir un Grand Prix – permet à Magny-Cours de se positionner comme un site toujours en phase avec les exigences techniques de la F1.
Si Magny-Cours répond aux normes sportives, son environnement constitue le principal obstacle à un retour en F1. L’actuelle politique de la FOM met l’accent sur les infrastructures annexes, notamment hôtelières et touristiques, qui font défaut au circuit nivernais. “La F1 se concentre énormément sur les installations attenantes au circuit. Il faut citer le nombre d’infrastructures hôtelières haut de gamme à proximité directe du circuit et c’est la même chose pour les restaurants étoilés”, rappelle Romain Daguenet.
L’éloignement de grands centres urbains et le manque de structures d’accueil haut de gamme constituent un handicap face aux nouveaux circuits intégrés à des pôles touristiques et économiques majeurs.
L’organisation d’un Grand Prix dépasse largement les compétences d’un circuit : elle repose sur une volonté politique et un soutien financier national. Magny-Cours en est conscient et ne cherche pas à précipiter une candidature irréaliste. “Dire que l’on peut accueillir la F1 demain reste utopique pour une seule et bonne raison, c’est que s’il nous prenait l’envie de faire la demande, nous mettrions le territoire en défaut, et ce n’est pas notre volonté.”
À ce jour, aucun projet concret ne semble en cours pour réintégrer Magny-Cours au calendrier de la F1. Cependant, en conservant son statut auprès de la FIA et en multipliant les collaborations avec les équipes et promoteurs, le circuit entretient l’espoir d’un retour, à plus long terme, si les conditions économiques et politiques venaient à évoluer.
Si un Grand Prix de F1 semble encore lointain, Magny-Cours demeure un acteur clé du sport automobile en France. Son ouverture à d’autres disciplines, comme le Superbike ou le JuniorGP en moto, témoigne de sa volonté de diversification et de son attractivité auprès des organisateurs.
Ces conditions d’attribution sont bien éloignées des valeurs du sport. Des circuits comme Magny-Cours (et bien d’autres anciens circuits européens) n’ont malheureusement plus leur place dans le paysage de la F1 et c’est bien triste. Exit les bons vieux espaces de camping etc.. Aujourd’hui on veut juste du grandiose, du luxe, et de la démesure, à la fois sur les circuits émergents, que sur les infrastructures environnantes. Une place dorénavant laissée aux ultra riches ou presque.