Critiquer les commissaires peut coûter cher : le président de la FIA menace les pilotes de Formule 1 de sanctions pour incitation à la haine en ligne
Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, a mis en garde les pilotes de Formule 1 : ceux qui critiquent ouvertement les officiels pourraient bientôt faire face à des sanctions sévères. Selon lui, ces critiques déclenchent une vague d’abus en ligne dirigés contre les commissaires de course, et cette situation ne sera plus tolérée.
Ces derniers mois, la FIA a mené des recherches en partenariat avec le groupe United Against Online Abuse, révélant que les commentaires négatifs émis par les pilotes, que ce soit pendant les interviews après course ou via les radios d’équipe, ont un impact direct sur les comportements des fans sur les réseaux sociaux. Résultat : un changement dans le Code Sportif International, visant à élargir la définition de la « mauvaise conduite » pour inclure ces situations.
« Nous avons constaté une corrélation claire entre les déclarations des pilotes et la hausse des attaques en ligne contre nos officiels », a déclaré Ben Sulayem. « Nos commissaires, qui veillent au bon déroulement des courses, méritent protection et respect. »
Dans ce contexte, il exhorte les commissaires à être intransigeants avec les pilotes qui dépassent les limites, rappelant que ces derniers doivent mesurer l’impact de leurs paroles. Ben Sulayem insiste sur le fait que la FIA ne tolérera aucun comportement qui pourrait encourager l’hostilité envers ceux qui assurent la sécurité et l’équité dans le sport.
Ce durcissement intervient après des incidents récents où des pilotes ont exprimé des opinions cinglantes à l’encontre des commissaires de course. Yuki Tsunoda, pilote chez Racing Bulls, a ainsi été sanctionné par une amende de 40.000 €, dont la moitié avec sursis, pour avoir tenu des propos jugés offensants envers un autre concurrent et les officiels. Ce type de comportement, selon la FIA, ne peut plus être ignoré.
À l’avenir, les pilotes devront réfléchir à deux fois avant de critiquer publiquement les décisions des officiels, sous peine de sanctions. La FIA, avec ce nouveau cadre, espère non seulement protéger ses membres, mais aussi responsabiliser les acteurs de la F1 dans leurs interactions avec le public.
FIA President Mohammed Ben Sulayem put out an statement on Instagram regarding drivers & team members that they could be punished more harshly when fiercely criticising officials. pic.twitter.com/xfBg9TXVJQ
— RBR Daily (@RBR_Daily) August 14, 2024